andromède enchaînée
Théodore Chassériau, Andromède attachée au rocher par les Néréides (1840)
Andromède, châtiée à cause de sa mère,
Gémit, à un rocher enchaînée, dans les fers,
Et attend, éplorée et de son sort amère,
Que la bête vienne des ténébreux enfers.
La mer semble railler sa sombre détresse
Et cache le monstre de son dieu dans ses flancs,
Et ses flots dangereux s’agitent avec paresse
Devant la beauté nue qui gémit en tremblant ;
On entend, pareil à un lointain tonnerre,
Venir de l’abîme un lointain rugissement,
La chose formidable au cœur sanguinaire
Comme un amant des eaux approche doucement !
Tout comme Iphigénie sacrifiée par son père,
La victime enchaînée au rocher sacrificiel
Attend avec effroi et secrètement espère
Et soupire en rêvant et contemplant le ciel
Calme et que rien n’émeut, grand sphinx impassible
Dont le dos est doré par le radieux soleil,
Qui dort éternellement, vaste et invincible,
Et dont rien ne trouble le souverain sommeil !
Elle attend qu’il envoie pour lui sauver la vie
Un héros rugissant et qui tarde à venir
Son âme légère sera-t-elle ravie ?
Elle attend et à la mer semble appartenir.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
samedi 1 avril 2017
Andromède enchaînée
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