chronos et cupidon
Pompeo Batoni, Chronos rognant les ailes d’Éros (?)
Le cruel vieillard, la faux par terre,
Déplume le cruel enfant qui erre
En blessant les cœurs, mortels ou divins,
Et gémit sombrement et lutte en vain.
Carquois et sablier dans la poussière,
Les deux divinités meurtrières
Luttent comme des hommes ; l’un, furieux,
Semble un enfant, éternel petit dieu
Que corrige son père vénérable,
Frêle et courroucé ; le misérable
Lui meurtrit la barbe avec ses doigts blancs.
Le vigoureux vieillard n’est point tremblant
Mais calme comme une mer sans ondes,
Car il règle l’horloge du monde,
Et Cupidon, bien qu’il soit affairé,
Joue dans l’ombre avec ses dards acérés
Et avec ses flèches que le sang couvre.
Chronos, maître des abîmes qu’il ouvre
Sous les pas des vains mortels, triomphant,
Torture l’incommensurable enfant
Qui sème le chaos avec zèle,
Dangereux oiseaux dont il coupe les ailes.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
dimanche 2 avril 2017
Chronos et Cupidon
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