Le doute
Louis Janmot, Le Doute (1861)
Le Doute erre dans le désert du monde,
Le front penché sur les gouffres ouverts,
Et songe dans les sinistres hivers
A des choses terribles et profondes.
Rien n’égaie ce penseur impassible
Appesanti par ses propres démons,
Fardeau plus lourd que tous les vastes monts,
Et victime d’un mal invincible,
Ce rêveur qui marche dans son rêve
Comme dans un étroit et noir sentier,
Qui a dans son cœur des mondes entiers
Où nul soleil radieux ne se lève,
Où l’on voit de belles lunes étranges
Qui montent dans des firmaments hagards,
Enfers de femmes aux lubriques regards
Emplis de démons terrassant des anges,
De bêtes et de géants formidables,
De ponts, d’incommensurables couloirs,
D’abîmes profonds et de néants noirs
Et des cris lointains des misérables !
Le Doute s’en va dans les aurores
Comme une nymphe les cheveux au vent,
Les pieds nus, dans l’immensité rêvant,
Et quand la nuit vient marchant encore.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
mercredi 29 mars 2017
Le Doute
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