ŒDIPE et antigone
Louis-Jean-Noël Duveau, Œdipe et Antigone s'exilant de Thèbes (1843)
Tandis qu’Antigone tient la main tremblante
De son père aveugle qui s’est crevé les yeux,
La foule est venue voir, sévère et vigilante,
Son tyran mutilé et sa fille au cœur pieux.
Parricide et époux de sa propre mère !
Toute Thèbes l’épie, et elle fait pleuvoir
Les malédictions sur lui et sa fille amère
Qui fait en gémissant son ténébreux devoir ;
Comme si Œdipe souffrait de la peste,
On a peur de frôler son impur vêtement,
On frémit de ce fils deux fois funeste
Et on l’évite avec horreur et entêtement,
Sa respiration a souillé l’air de la ville,
Comme un mortel poison, et de peur de mourir,
On se ferme la bouche et le nez ; immobile,
On maudit sans parler et sans le secourir
Ce roi qu’on accable de tous les anathèmes,
Marchant comme un spectre qui erre dans la nuit,
Maudit par tous les cultes et tous les systèmes
Et étranger partout, qui se lamente et fuit.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
jeudi 15 décembre 2016
Œdipe et Antigone
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