mardi 13 décembre 2016

Le supplice de Prométhée

le supplice de prométhée

Pierre-Paul Rubens, Prométhée enchaîné (1612)

Prométhée, dont le Caucase est le fer,
Gémit impuissamment dans son enfer,
Captif sublime et éternelle proie
Du vaste aigle qui lui ronge le foie !

Pour avoir volé le feu olympien
Qui reluisait mais qui n’éclairait rien,
Et sauvé toute l’humanité sombre,
Il gémit maintenant dans les ombres
Torturé, oublié, brisé, mangé,
Immortel et son supplice inchangé
Depuis des siècles de douleur immense !
Penché sur son sein, l’aigle sans clémence,
Aux yeux une féroce lueur,
Lui fouille les entrailles, railleur,
Et semble y chercher quelque chose ;
Alors qu’il ne peut bouger, il pose
Ses griffes sanglantes sur le regard
Du supplicié fatigué et hagard
Enveloppé d’un vague crépuscule,
Et qui depuis mille ans attend Hercule. 


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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