mardi 1 novembre 2016

La Mort de Socrate

La mort de socrate

Jacques-Louis David, La Mort de Socrate (1787)

Maudit par l’Héliée et ses thesmothètes 
Et les sycophantes, vils délateurs,
Socrate dit des mots consolateurs
A ses élèves baissant la tête,

Il leur parle, fort mais malgré lui blême
En sentant venir la fatalité,
De l’âme et de son immortalité, 
Comme pour se consoler lui-même,

De la douleur, du plaisir, de l’Idée !
Il pense à Athènes qu’il va quitter,
Cette éternelle et radieuse cité
Aux vieux marbres et aux sculptures ridées !

C’est donc son destin, calme et farouche ; 
Maintenant, il va mourir empoisonné,
Il a été grand, il a rayonné,
Mais il faut que tout soleil se couche !

Ses élèves soupirent, chose vaine !
Platon, le dos tourné, ne veut rien voir,
Le bourreau éploré fait son devoir
Et lui tend la coupe fatale et pleine,

Et lui la prend d’une main royale,
Malgré son invisible et sombre peur,
Sentant de la mort venir la torpeur, 
Le doigt montrant des choses idéales.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: