LE radeau de la méduse
Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse (1818-1819)
Les vingt-sept voyageurs, las des tempêtes,
De l’incommensurable et sombre mer
Et du ciel qui gronde sur leurs têtes,
Vont on sait où sur les flots amers.
A cause d’une sanglante querelle,
Ils ont fait tomber leurs barriques d’eau
Dans la mer, qui comme un jouet frêle
Fait danser furieusement leur vain radeau
Et à son bord ces chétifs squelettes !
On dirait qu’ils sont rongés par les vers,
Bien qu’ils soient vivants. Leur peau est violette,
Leurs yeux sont rouges et leurs bras nus sont verts !
Comme leurs espars pleins de moisissures,
Ils ont mangé des biscuits et des morts
Et bu tout le sang de leurs blessures
Ainsi que leur vin, sans trouver le port !
L’océan de ces charognes vivantes
Rit bruyamment, saisi de convulsions.
Après l’ivresse, vient l’épouvante,
Et le remords vient sans la compassion !
Après treize jours noirs et sans clémence,
Ils trouvent le port et ne le voient pas,
Car ils sont frappés par la démence
S’ils ne sont pas frappés le trépas,
Et ils contemplent le grand rivage,
Cette autre mer, vague désert brûlant
Aussi dangereux que les ondes sauvages
Qui ont porté ces défunts ambulants.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 31 octobre 2016
Le Radeau de La Méduse
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