L'enterrement d'abel
Jean-Jacques
Henner, Adam et Ève découvrant le corps
d'Abel (1858)
Adam, vêtu d’une peau de bête,
Et Ève de ses cheveux radieux,
Contemplent tous deux la sanglante tête
De leur fils tué par son frère odieux.
Comme l’eau d’une fontaine limpide
Son sang coule, par la fange souillé,
De la mer imitant les flots rapides
Dont son corps livide est l’écueil
mouillé !
Les deux parents voient leur enfant sans
vie
Et sans sépulture, déshonoré,
Son âme et leur joie leur sont ravies,
Tué par Caïn, son frère abhorré !
Cette ruine morte et malodorante,
Ce fut leur fils chéri !
Hélas, hélas !
Écœurée par cette chose écœurante,
La mère gémit, et le père est las,
Las de vivre dans ce nouveau monde
Où tout est éphémère et dégoûtant,
Où l’on doit manger des bêtes immondes
Et boire de sales eaux tout le
temps !
Il dit à Ève : « Cet infâme
Sera puni par Dieu ; en vain il
fuit.
Cachons Abel dans la terre, femme,
Loin de ces fauves qui hurlent la
nuit. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 26 novembre 2016
L'enterrement d'Abel
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