complainte d'une jeune fille
Ary Scheffer, La plainte de la jeune fille (1827)
En
contemplant les flots flagellant les rochers,
Sa
tristesse obscure l’empêchant de marcher,
Une
jeune fille, assise sur le rivage,
Gémit
d’une façon monotone et sauvage.
Les
pieds et la gorge nus, de l’hiver tremblant,
Vêtue
d’une robe blanche ou d’un linceul blanc,
Elle
épouse le vent et attend ses caresses
Et
rêve avec douleur et avec paresse !
Il
vient et il s’en va, son bel amant brutal,
Le
pays de l’amour est son pays natal,
Et
sa pauvre amante, rêveuse et livide,
Sent
que le monde, empli de lui, devient vide,
Quand
il va caresser les grèves et les fleurs !
Ses
beaux yeux virginaux sont emplis de grands pleurs,
Et
son cœur est une coupe qui déborde,
Elle
laisse mourir sa jeunesse hagarde
Devant
ces flots grondeurs, profonds et gémissants,
Le
sein brûlant, emplie d’un feu sombre et puissant
Et
qui la ronge avec fougue et persévérance
Et
se repaît de ses sublimes souffrances !
Mais
elle reviendra, le lendemain, s’asseoir
Et
embrasser le vent, comme tous les soirs.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 16 novembre 2016
Complainte d'une jeune fille
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