le supplice de gunther
Johann
Heinrich Füssli, La nuit des noces de
Gunther (1807)
Brünhild, beauté puissante et lascive,
Contemple en souriant son royal époux
Au cœur plein d’amour comme de courroux,
Vaincu comme une chose chétive !
Ligoté par ses mains blanches et belles
Et suspendu à un crochet, Gunther
Soupire, épris et deux fois dans les fers
De cette princesse à ses feux rebelle
Qui aime qu’on tue, qu’on brave pour elle
Les dieux et les hommes, qu’on soit vainqueur,
Et jusqu’au rude sommet de son cœur
Voir monter les héros blessés et frêles !
Lui, Gunther, premier roi
des Burgondes,
Par une femme qu’il aime humilié,
Les pieds et les poings au plafond liés !
Brünhild semble entendre son cœur qui gronde
Chantant le poème de sa victoire !
Elle ne dit rien au roi terrassé
De ses affres s’enivrant et lassé,
Content, malgré lui, d’œuvrer à la gloire
De cette sombre reine immortelle !
Fier d’être son esclave, épouvanté,
Ravi d’être sa proie et tourmenté,
Il se demande : « Brünhild
m’aime-t-elle ? »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
jeudi 17 novembre 2016
Le supplice de Gunther
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: