les squelettes et la tombe
Francisco de Goya, Capricho n.º 59: Y aun no se van! (« Et
encore ils ne s’en vont pas! ») (1797-1798)
Tandis qu’avec
un bruit de tempête
La pierre
tombale choit sur leurs têtes
Et les écrase comme
de vils vers,
Comiques Atlas
portant des univers,
Les squelettes,
pour vivre, s’évertuent
A faire tomber
ce faix qui les tue,
Plus pesant que
la montagne altière,
Et veulent
braver la Mort meurtrière
Qui raille leurs
ridicules efforts !
Ils l’ignorent,
mais ils sont déjà morts ;
Malédiction éternelle
et antique !
Fantômes décharnés
et rachitiques,
Ils luttent
toujours, ces vains malheureux !
La fatale pierre
tombera sur eux
Et elle les
couvre déjà de son ombre
Ainsi que toutes
les choses sans nombre
Qui errent
ici-bas, bravant le destin !
Table, elle sera
ornée du festin
De leurs os
broyés et leurs membres frêles !
Cette pierre,
nous marchons tous sous elle.
Elle s’appesantit
lentement sur nous,
Tandis que nous
attendons à genoux
Qu’elle nous
écrase et nous mutile
En luttant avec
des gestes futiles
Contre ce
sinistre fardeau des cieux
Qui nous cache
le soleil radieux.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mardi 11 octobre 2016
Les squelettes et la tombe
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