LA Chute
Francisco de
Goya, Capricho n.º19: Todos caerán
(« Tous tomberont ») (1797-1798)
Les amoureux,
oiseaux à têtes humaines,
Guettent leurs
proies sur terre et dans les cieux,
Ils croient être
les chasseurs ; prétentieux,
Ils ignorent
leur chute prochaine !
Ils chantent des
vers, la gorge sèche,
Pour émouvoir les
cœurs railleurs et durs
De leurs
maîtresses aux regards impurs ;
Cupidon les
attend avec ses flèches
Pour les faire
choir, comme de coutume,
Souillés par la
poussière, ensanglantés,
Proies infortunées
et sans volonté
Qu’en raillant
leur maigreur on déplume !
Ils tomberont
tous, ces aigles frêles,
Ces grotesques
faucons, ces vains vautours !
Car telle est la
sombre loi de l’amour
Des volages et
cruelles maquerelles !
Les filles de
joie, filles de tristesse !
Vampiresses
assoiffées de pluie d’or,
Prodiguant ensemble
à l’amant qui dort
L’ignoble
morsure et la caresse,
Dangereuses et
sinistres créatures
Dont le parfum
est un poison mortel
Et dont les cœurs
fumants sont les autels
Et les sanctuaires
de torture.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
lundi 10 octobre 2016
La Chute
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