la mort de sardanapale
Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale (1827)
« Je vais bientôt mourir ; que tout meure!
Mes chevaux et les murs de mon palais,
Ma ville, mes femmes et mes valets,
Ordonne Sardanapale, à cette heure !
Tuez tout ! que rien après moi ne vive !
Que tout devienne un immense tombeau !
Eteignez le soleil et les flambeaux,
Que la vie dans les ténèbres me suive ! »
Et grave, il contemple, sur sa couche,
Le massacre colossal, sans remords,
Faisant tout mourir pour braver la Mort,
Son œil noir empli de choses farouches !
Au cœur une fureur orientale,
Il entend tout crier et tout gémir,
Et il attend lui-même sans frémir
Venir lentement son heure fatale ;
La fumée qui monte et le sang qui coule
Bercent doucement son horrible cœur,
Il est vaincu ; il est aussi vainqueur !
Sa ville gronde comme la houle
Devenue soudain un bûcher énorme !
« L’ennemi ne trouvera qu’un désert ,
Pense le roi content, la Mort me sert,
Le Trépas est mon bouffon difforme. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 22 octobre 2016
La Mort de Sardanapale
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