la maison de fous
Francisco de Goya, La Maison des fous (1812-1819)
Dans une cave
obscure et profonde
Où le soleil
apeuré n’entre pas,
On entend la
sombre Folie qui gronde
Et qui raille la
vie et le trépas ;
Des aliénés,
laissés dans cette geôle,
Prisonniers dont
les esprits sont les fers,
Parés de leurs
sinistres auréoles,
S’amusent dans leur
éternel enfer :
L’un porte des
plumes, l’autre une tiare,
Un autre une
tricorne ; l’un combat,
L’autre prie, un
autre dort ou s’effare,
Guettant quelque
chose qui vient d’en bas,
Et ces damnés,
effrayants et grotesques,
Privés d’air
frais comme de la raison,
Hantés de mille
visions cauchemardesques,
Errent dans leur
éternelle maison !
Ils ne reverront
plus la douce aurore
Blanchir le
ciel, enneiger les sommets !
Et la nuit, ils
erreront encore,
Forçats de l’ombre,
maudits à jamais !
Et pourtant, ces
captifs nous ressemblent,
Rêveurs armés
des lyres ou des compas,
Et qui d’un mot
ou d’une onde tremblent,
Las de tout ce
qui existe ici-bas !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
jeudi 29 septembre 2016
La Maison de fous
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