la lampe du diable
Francisco de Goya, Lámpara descomunal (1798)
Don Claudio, clerc tout de noir vêtu
Et tremblant d’un trépas effroyable,
Nourrit d’huile la lampe du Diable
Qu’il lui tend, courtois, sournois et têtu ;
Avec sa main il se ferme la bouche
Pour que le démon trompeur n’entre pas !
Il a peur des ténèbres et du trépas
Et de ce qu’il voit, entend et touche,
Derrière lui, trois ânes dansent, lestes,
Ridicules et sombres apparitions,
Et ils semblent de son aliénation
Rire, de sa terreur, de ses gestes
Et de ses superstitions futiles !
Et lui, terrifié on ne sait pourquoi,
Semble ne point voir ces ânes narquois
Et poursuit son rituel inutile !
La Superstition, poison qui ronge
Le cœur et l’esprit du sombre ignorant !
Fléau stupide, vaste et dévorant,
Enfant difforme et hideux du Songe !
A chacun son pichet et sa lampe,
Qu’il tient allumée, effrayé du noir,
En errant dans les ténèbres, le soir,
Appesanti par d’invisibles crampes !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
samedi 1 octobre 2016
La Lampe du Diable
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