mercredi 17 août 2016

Conte: Santa Catalina (Partie II)

CONTE: SANTA CATALINA (PARTIE II)

Conte: Santa Catalina (Partie I)

II. Comment la Vierge aida Catherine deux fois

La marâtre dit à Catherine, un autre jour :
« Au lieu de ne rien faire ainsi, va faire un tour
A la fontaine où tu laveras cette chemise.
Mais souviens-toi qu’avant qu’elle ne soit mise
Tu dois la repasser avec tes propres mains. »
Elle ajouta, cette femme au cœur inhumain :  
« Si pour le faire tu es trop paresseuse
Et que tu ne défies point toutes les repasseuses,
Tu seras liée et battue ce même soir. »
Catherine alla près de la fontaine s’asseoir,
Lava la chemise, mais malgré son zèle
Ne put la repasser, et la pauvre oiselle
Pleurait, quand la Vierge lui apparut et dit :
« Qu’as-tu, ma bonne enfant ? Pourquoi ces pleurs maudits ? »
« Je ne puis repasser, après l’avoir lavée
Cette chemise, et pour que je sois sauvée
Il faut que je le fasse avec mes mains, maintenant. »
« Donne-la-moi. » et la Vierge, en la tenant,
La rendit plus blanche que la neige hivernale.
Notre marâtre, en la voyant, devint fort pâle
Et elle entra bientôt dans une âpre fureur.
Sans plaindre son enfance et sa sombre maigreur,
Car elle l’affamait et la rendait débile,
Elle lui dit une troisième fois : « File
Aujourd’hui ces morceaux de bois sans paresser,
Ou quand tu rentreras je viendrai te rosser
Et tu ne mangeras rien la journée entière. »
Catherine dit à sa marâtre altière :
« Mais comment voulez-vous que je file du bois ? »
« Je ne sais pas du tout comment, mais tu le dois. »
Et elle l’enferma dans une chambre sombre,
La laissant sangloter tristement dans l’ombre.
Mais la Vierge vint et lui dit : « Pourquoi pleurer,
Ma pauvre et douce enfant au sourire adoré ? »
« Il faut que je file, ma radieuse dame,
Ces grands morceaux de bois. Ma mère m’affame
Et elle m’ordonne ce soir de le finir
Et a juré, sinon, qu’elle va me punir. »
« Ne pleure pas, donne-le-moi. » et la Vierge
Fila de beaux fils d’or. Armée de sa verge,
La laide marâtre vint, le soir, pour châtier
L’enfant qu’elle croyait perdue, et sans pitié
Lui demanda : « alors, as-tu fait ta tâche ? »
« Oui, regardez ces fils d’or. Que rien ne vous fâche. »
Et ce démon pensa : « En bas ou bien en haut,
Quelqu’un aide cette malpropre, alors il faut,
Pour m’en débarrasser une fois pour toutes,
Que je la tue bientôt. Oui, il le faut sans doute. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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