mercredi 13 juillet 2016

Cœur volant

CŒUR volant

Mon cœur, parfois, ouvre ses vastes ailes
Pour s’envoler loin de la création
Et pour chercher son port et sa nation
Dans l’immense abîme qui l’appelle ;

Vaste mer, emplie d’écueils et d’ombre !
Nous sommes des guerriers las du combat.
N’y a-t-il donc rien de radieux ici-bas ?
Comme le monde est petit et sombre !

Chacun va, sur l’aile de sa chimère,
Vers des horizons infinis, obscurs,
En guettant les étoiles de l’azur,
Et revient, le pas lourd, l’âme amère !

Tombez, comme Adam et comme Icare,
Mornes mortels que raille le soleil !
Vos yeux éblouis en resteront vermeils,
Et tout rayon désormais vous effare !

Mortels, contemplez votre monde hagard :
Ces monts sont faits pour vous rappeler la chute,
Tout autour de vous gémit et lutte
En espérant une dent ou un dard,

Contre un ennemi invisible et puissant :
La Mort, le Vide, le Précipice !
Démon qui se rit de vos jours propices
Et vous voit sinistrement en passant.


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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