HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXXI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Après quatre
mois de rude convalescence,
Je guéris enfin,
mais des coups la puissance
Laissa les
cicatrices gravées éternellement
Sur mon corps,
et vous les vîtes inopinément.
Je voulus
retourner à ma première demeure,
Mais je vis des
ruines comme celles que nos poètes pleurent
A sa place, et
je vis avec ébahissement
Que mon mari,
qui la fit raser bassement,
Fit aussi, avec
rage, raser la rue entière.
Je contemplai,
éblouie, cette vengeance altière,
Et sus que nul
ne me restituerait mon bien,
Car contre un
tel pouvoir personne ne pourrait rien.
Triste et de
toutes choses désormais dépourvue,
Je partis, me
cachant pour ne point être vue.
Les larmes aux
yeux et l’amertume au cœur,
J’implorai le
secours de Zobéide ma sœur
Et lui fis le
récit de ma sombre disgrâce.
« Dans mon cœur
et dans ma maison il y a une place
Pour vous, chère
sœur. Me dit-elle. Votre récit
M’afflige comme
vous, mais ce monde est fait ainsi,
Il nous prend
notre joie, et le destin tragique
Raille nos
souhaits et notre vaine logique,
Il nous ravit
nos biens, nos amis, nos amants,
Et seul le vain
souvenir de nos moments charmants
En reste,
éternel à la fois et éphémère. »
Et elle me raconta
son histoire amère,
La jalousie de
ses sœurs, de la fée le sort,
Et du prince qu’elle
chérissait l’affreuse mort.
Elle me présenta
aussi ma cadette,
Et toutes trois
rassemblées dans sa demeure douillette,
Nous remerciâmes
Dieu, et d’un commun accord
Résolûmes de
vivre heureuses et sans remords,
Libres et sans
chercher la compagnie des hommes.
Trois calenders vinrent.
Ils nous parurent de bonnes âmes,
Nous les
reçûmes, mais nous leur fîmes faire un serment,
Et trois
marchands, après eux, vinrent au même moment
Et nous firent
eux aussi la même promesse.
Nous fûmes,
seigneur, leurs bienveillantes hôtesses,
Mais ils
oublièrent leurs serments. Pour les punir,
Nous exigeâmes d’eux,
avant de les bannir,
De nous
raconter, comme à vous, leurs histoires.
Ils partirent
ensuite dans les ténèbres noires. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2103.
mardi 23 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXXI)
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