HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXXII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
[NB: Nous ne pouvons afficher tous les liens pour des problèmes en rapport avec les gadgets et la mise en page du blog. Mais vous pouvez chercher manuellement les autres poèmes, ou visiter notre page Facebook. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée]
Le calife
entendit avec admiration
Ce récit, et
avant la libération
Des trois dames,
empli de compassion pour elles
Et pour les
calenders aux destinées cruelles,
Il dit à Zobéide : « Madame,
je veux savoir
Où demeure cette
fée qui est venue vous voir.
C’est assez
punir vos sœurs. Rompons ce charme
Afin de leur
rendre leur première forme. »
Zobéide répondit : « Commandeur
des croyants,
J’ai oublié de
vous dire, en vous voyant,
Car j’étais
effrayée, que cette fée sorcière,
Quand de la
revoir je lui fis la prière,
Me mit entre les
mains un paquet de cheveux
En me disant : « Je
peux venir quand tu le veux,
Et pour que j’apparaisse,
il suffit que tu brûles
Deux cheveux,
fussé-je aux colonnes d’Hercule. »
« Madame,
reprit Haroun, avez-vous ce paquet ? »
« Depuis qu’elles
furent changées, jamais je ne manquai,
Dit Zobéide, en
toutes circonstances,
De le porter
partout avec la même constance. »
Quand elle le
tira, on apporta du feu,
Et Zobéide,
après avoir songé un peu,
Mit tout le
paquet de cheveux sur la flamme.
Belle et
habillée comme une majestueuse dame,
La fée apparut
en ébranlant le palais.
Elle dit au
calife : « Puisque cela vous plait,
Je rendrai aux
deux sœurs, pourtant criminelles,
Quand vous me l’ordonnerez,
leurs figures naturelles. »
Le calife dit : « En
effet, c’est mon désir.
Mais si vous
voulez me faire un plus grand plaisir,
Nommez-moi ce
barbare dont la fureur jalouse
Priva de tous
ses biens sa malheureuse épouse
Et la traita
avec une noire sévérité
En osant braver
sans peur mon autorité. »
La fée répliqua : « Sire,
toute ma puissance
Est à votre
service. De mon obéissance
Soyez assuré,
mais permettez que d’abord
Je rende à ces
deux sœurs, respectant notre accord,
Leur figure
humaine. Puis je rendrai service
A cette dame,
qui n’aura plus de cicatrices.
Je vous dirai
enfin le nom de son époux
Qui la châtia
ainsi car il était jaloux. »
La fée accomplit
ces incroyables prouesses
Et dit au calife : « Maintenant,
que votre altesse
Sache que l’époux
par sa fureur entraîné,
Est le prince
Amin, qui est votre fils aîné.
Excusez sa
colère que vous pouvez comprendre,
Son épouse
aurait dû, au lieu de le confondre,
Lui dire la
vérité et dire son repentir
Et ne point, au
sujet du marchand, lui mentir. »
Et la bonne fée,
en achevant ces paroles,
S’envola comme
une hirondelle s’envole,
En saluant
Haroun, ébloui de ces changements.
Il fit des
actions dont il fut parlé largement,
Il rendit à son
fils à l’humeur jalouse,
Après qu’elle s’excusa,
sa charmante épouse,
Prit Zobéide
pour femme, et aux trois calenders
Maria les trois
autres sœurs aux cœurs bien amers
Et leur fit
bâtir, à Bagdad, pour récompense,
Car ils étaient
fils de rois, trois palais immenses.
[FIN DE L'HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 25 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXXII)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: