mardi 1 juillet 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLV)



Histoire de trois calenders, fils de rois, et de   cinq dames de bagdad (partie XLV)


Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
[NB: Nous ne pouvons afficher tous les liens pour des problèmes en rapport avec les gadgets et la mise en page du blog. Mais vous pouvez chercher manuellement les autres poèmes, ou visiter notre page Facebook. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée]


Consolé par cette vision mystérieuse,
J’obéis au vieillard à la mine radieuse,
Et quand je fis tout ce qu’il m’avait commandé,
Le mont où j’étais par les ondes fut bandé
Et une chaloupe vint à moi, rapide.
Le capitaine rama dans la mer limpide
Et je me gardais de dire le nom divin ;
Quand le neuvième jour de mon voyage vint,
Je vis de loin de belles îles salutaires,
Et le nom de Dieu, que je ne pouvais plus taire,
Sortit de ma bouche. « Ô, Dieu, soyez béni ! »
M’écriai-je alors, et dans les flots infinis
La chaloupe s’enfonça avec son pilote sombre.
Toute cette nuit-là, je nageai dans l’ombre
Sans savoir où j’étais et où j’allais ainsi.
Je bravais l’océan immense et obscurci,
Mais des heures passées, mes forces s’épuisèrent
Et, pensant mourir, je disais des prières
Quand un vent fort souffla et me jeta soudain
Sur une plage comme un haillon, avec dédain.
Fatigué, je dormis bientôt sur le sable,
Et quand le soleil se leva, agréable,
Je me réveillai et je me mis à marcher
Au hasard, sans savoir ce que j’allais chercher.
Je connus que j’étais dans une île déserte
Et je fis aussitôt la noire découverte
Qu’elle fut fort éloignée de tous lieux habités ;
Je contemplais mille arbres qui avec liberté
Y poussaient, chargés de fruits et sauvages,
Et j’aperçus soudain approcher du rivage
Un petit bâtiment qui allait aborder.
Comme j’ignorais ce qu’on voulait, pour regarder
Je me cachai sur un arbre à l’épaisse chevelure,
Du bâtiment dix hommes à la belle allure
Sortirent, portant des pelles et d’autres instruments.
Vers le centre de l’île ils marchèrent prudemment
Et levèrent ce qui, de loin, me parut être
Une trappe ; ils revinrent et je les vis reparaître
Avec plusieurs sortes de meubles et provisions
Qu’ils ramenèrent au même endroit, dont ma vision
Me fit penser quand ces hommes y descendirent
A un lieu souterrain où ils se rendirent,
Et il me sembla, sans que je n’en fusse certain,
Qu’ils s’y cachaient ou qu’ils y cachaient un butin.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: