Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XLIV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Ce discours du
pilote augmenta nos alarmes
Et tout l’équipage
fut ému de ses larmes,
Je me préparais
moi-même à une sombre mort
Qui déjà
emplissait mon âme de remords,
Mais tous, malgré
cette noire certitude,
Voulaient se
préparer à un trépas rude
Et se firent les
uns des autres héritiers
Pour que ceux de
nous qui demeureraient entiers
Héritassent, après
eux, de leurs fortunes.
Nous ne dormîmes
point et contemplions la lune
Et les flots
ténébreux, en priant le Seigneur.
Quand l’aube, le
lendemain, nous montra ses lueurs,
Nous vîmes devant
nous la montagne noire
Et dont nous
connaissions l’affreuse histoire,
Elle nous parut
terrible, nous poussâmes des cris
Quand ce que le
pilote pâle nous avait décrit
Arriva bel et
bien ; nos clous s’envolèrent
Et tous nos
ferrements, et sur le mont se collèrent
Avec un horrible
bruit qui nous affola.
Nos vaisseaux
s’entrouvrirent, la mer les immola
Et elle était si
haute que tout notre équipage
Se noya, victime
de sa fatale rage,
Mais Dieu eut
pitié de moi, et il me permit
De me saisir à une
planche flottant parmi
Les débris des
vaisseaux et par le vent poussée
Au pied du sinistre
mont. Mon âme lassée
Attendait la mort,
mais nul mal ne m’arriva
Et dans l’heureux
endroit que ma planche trouva
Il y avait des
degrés pour trouver la cime.
Je remerciai notre
bon Dieu magnanime
Dont j’invoquai le
nom en en prenant l’escalier
De ce mont
difficile et inhospitalier.
Du vent je
craignais les farouches caresses
Et je tremblais
comme un vaisseau en détresse
Que la tempête
ronge avec sa furieuse dent.
Malgré les périls,
je parvins sans accident
Jusqu’au sommet,
et las, j’entrai sous le dôme
Où je louai les
grâces du maître des hommes ;
J’étais fort
fatigué et dormis rapidement,
Pendant mon
sommeil, un vieillard vint et doucement
Me dit d’une voix
auguste et emplie de mystère :
« Agib, à ton
réveil, creuse sous tes pieds la terre,
Tu trouveras un
arc de bronze et trois flèches de plomb,
Tire aussitôt
trois de ces flèches au talon
Du sombre cavalier
que tu verras paraître
Pour débarrasser
le genre humain de ce traître,
Cela fait, jusqu’au
dôme l’océan montera,
Un mystérieux
marin que tu rencontreras
Viendra en une
chaloupe en tenant une rame.
Monte et tu
reviendras sauf à ton royaume
Si tu évites,
pendant les dix jours silencieux,
De prononcer
devant lui le saint nom de Dieu. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
dimanche 29 juin 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLIV)
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