vendredi 4 juillet 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLVI)



Histoire de trois calenders, fils de rois, et de   cinq dames de bagdad (partie XLVI)


Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Quelque temps après, je vis un vieillard auguste
Sortir du bâtiment comme lui vétuste,
Et derrière lui un jeune homme de douze ou treize ans
Presque aussi vénérable sans être suffisant.
Ils descendirent tous deux où la trappe fut levée,
Et je vis le vieillard, sa mission achevée,
Remonter avec les dix esclaves, et laisser
Le jeune homme dans la trappe comme un trépassé
Dans sa tombe, et ma surprise en fut extrême.
Ils couvrirent la trappe et s’en allèrent à l’heure même,
Quand ils disparurent, je revins à l’endroit
Où elle était, et mon cœur tremblait d’effroi
Pour le jeune homme qu’on enterra de la sorte.
Ma curiosité, de plus, était si forte
Qu’elle me fit remuer la terre bien promptement.
J’aperçus devant moi, après quelques moments,
Une pierre de trois pieds qui me cachait l’entrée ;
Dès que je l’eus, vers la gauche, un peu tirée,
Je vis un escalier et je le descendis,
A une grande chambre fort riche je me rendis,
Le jeune homme était là, près de deux bougies,
Un éventail à la main et les joues rougies
Par la douce chaleur d’une cheminée, rêvant
De quelque chose, et qui soupirait souvent.
Ma vue l’effraya, et plein d’une peur immense,
Il recula. Je lui souris avec clémence
Pour le rassurer, et je lui dis en entrant :
« Seigneur, ne craignez rien. Un roi, vous rencontrant,
N’est pas capable de vous faire la moindre injure.
A ce serment je ne serai point parjure,
Vous êtes ici, il me semble, enterré vivant,
Et vous sortirez en vie ; mais dites-moi, avant,
Ce qui vous a conduit à ces lieux sinistres. »
Rassuré par mes dires et par mon royal titre,
Le jeune homme me pria de m’asseoir près de lui
Et me dit en souriant bonnement et sans ennui :
« Je vais vous apprendre, sire, une chose singulière,
Un marchand joaillier bien réputé est mon père,
Grâce à son travail et à son habileté,
Il a acquis de grands biens, et il acheté
Un grand nombre d’esclaves et de commissionnaires
Qui bravent la mer et ses pirates sanguinaires
Pour fournir les pierreries en allant fort loin
Aux rois et aux marchands qui en ont besoin. »

[A SUIVRE]



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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