Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XLIII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Nous passâmes dix
jours à courir les ondes
Et espérions
bientôt quitter la mer profonde
Dont nous étions
las, et retrouver mes états.
Soudain mon pilote
fatigué s’arrêta
En nous disant qu’il
ne sait pas où nous sommes.
L’effroi me gagna
et gagna tous ses hommes
Et de trembler
ainsi nous avions bien raison
Car nous vîmes la
mer, plate comme l’horizon,
Paisible pourtant
et pourtant monotone,
Sous un soleil
radieux et beau qui rayonne,
Qui s’étendait devant nous et nous faisait peur.
Nous vîmes tout à
coup une grande noirceur ;
Le pilote effrayé
changea de visage,
Et bien qu’il fût
un homme fort brave et fort sage,
Jeta sur le tillac
d’une main son turban,
Se frappa de l’autre
sa tête en tombant
Et s’écria : « Ah !
Sire, un danger redoutable
Nous attend, notre
mort est inévitable,
Et je ne puis rien
faire pour nous en garantir. »
En disant ces
noirs mots, moins pour nous avertir
Que pour nous
annoncer notre mort prochaine,
Nous ne pûmes
empêcher ce preux capitaine
De pleurer comme
une veuve et nous épouvanter.
Quand je lui
demandai doucement de nous conter
De quoi son âme
était ainsi effrayée,
Il dit : « La
tempête que nous avons essuyée
De notre route
nous a tellement égarés,
Qu’à la mort nous
devons maintenant nous préparer.
Cette forme est en
effet une montagne noire
Qui –j’en suis
certain et il faut me croire–
N’est autre qu’une
grande et fatale mine d’aimant.
Elle attire notre
flotte en ce moment,
Et quand nous en
serons demain assez proches,
La force de l’aimant
qui ressemble à une roche
Sera si violente
que tous nos ferrements
Et nos clous s’envoleront.
Il faut que sincèrement
Nous priions Dieu
pour le salut de nos âmes
Et de nous sauver
des éternelles flammes.
Au sommet de ce
mont qui n’a point de fin
Il y a aussi,
seigneur, un dôme de bronze fin
Soutenu de
colonnes, un cavalier funeste
Y trône
éternellement et contemple les restes
Des vaisseaux. Nul
homme ne pourra le braver
A cause des
symboles talismaniques gravés
Sur sa poitrine,
et c’est bien cette sombre statue
Qui cause la perte
de toutes les voiles abattues
Que le destin
conduit à un trépas certain.
Amis, priez ce
soir ; nous mourrons ce matin. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
lundi 23 juin 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLIII)
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