samedi 21 juin 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLII)

 Histoire de trois calenders, fils de rois, et de   cinq dames de bagdad (partie XLII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le troisième calender dit : « Je vais vous conter,
Puisque de m’écouter vous avez la bonté,
Un récit différent de ceux de mes confrères.
Comme eux, mesdames, un roi était mon père,
Mais j’ai perdu mon œil par ma seule erreur
Et non pas à cause du sort, mais de ma fureur.
Je suis Agib, fils de Cassib le magnanime
Qui était un grand roi, auguste et sublime.
A sa mort je devins roi, et pour l’honorer
De la ville où jadis il aimait demeurer
Je fis ma capitale. Cette belle ville côtière
Pouvait bien apprêter une armée entière
De cent vaisseaux de guerre, grâce à son vaste port,
Et charger cent autres de marchandises et d’or.
Mille villes composaient mon empire vénérable
Ainsi qu’un grand nombre d’îles considérables
Presque toutes à la vue de ce charmant endroit.
Afin de bien remplir mon nouveau rôle de roi,
Je visitai d’abord toutes mes provinces
Et fis de généreux présents à leurs princes,
Je fis ensuite armer et je fis équiper
Toute ma flotte ; ceci fait, j’allai dissiper
De mes nombreux sujets les anciennes querelles.
Ma soif de l’aventure étant naturelle,
Je voulus découvrir d’autres îles. Follement,
Je fis équiper, fort vite, deux vaisseaux seulement,
Je m’embarquai et nous mîmes à la voile,
Amoureux des ondes et épris des étoiles.
Pendant quarante jours, notre navigation
Fut heureuse et calme. Mais cette compassion
De la mer ne dura qu’au quarante-unième ;
Nous vîmes tout à coup le ciel devenir blême,
L’océan dangereux et le vent périlleux
En soufflant de toutes parts, puissant et furieux.
Nos vaisseaux devinrent des nefs indolentes,
Nous fûmes battus d’une tempête violente
Et qui sur-le-champ pensa bientôt nous submerger.
Nous cessâmes, néanmoins, de nous nous affliger
Quand Dieu le Tout-Puissant ordonna de se taire
Aux ondes impropices et aux vents contraires,
Le soleil nous ayant ramené le beau temps,
Nous abordâmes à une île, fort contents,
Pour nous reposer et aussi afin de prendre
Des rafraichissements, puis sans plus attendre
Nous nous remîmes en mer, espérant retrouver
Notre chemin, et par cette tempête éprouvés.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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