Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XLI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
[NB:
Nous ne pouvons afficher tous les liens pour des problèmes en rapport
avec les gadgets et la mise en page du blog. Mais vous pouvez chercher
manuellement les autres poèmes, ou visiter notre page Facebook. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée]
Aux cris du
sultan, ses officiers accoururent
Ainsi que ses
eunuques, et le secoururent.
En leur montrant
les deux monceaux de cendres noirs,
Avec une immense
tristesse nous leur fîmes voir
Celui qui,
quelques heures avant, fut la princesse.
Le pauvre sultan
dont la sombre faiblesse
L’empêchait même
de se soutenir, affligé,
De s’appuyer sur
ses gardes fut obligé
Pour qu’il pût
gagner son appartement où, dans l’ombre,
Il s’enferma afin
de verser des pleurs sombres
Pour sa fille qui
mourut et pour moi et pour lui.
De cet évènement
si tragique le bruit
Se répandit dans
le palais et dans la ville.
Tous en furent
touchés. Les chaumières les plus viles
Et les seigneurs
les plus nobles, avec compassion
De leur sultan
chéri partagèrent l’affliction.
On jeta au vent
les noires cendres du génie
Et fit pendant
sept jours maintes cérémonies
Pour honorer la
jeune princesse dont on garda
Les cendres dans
un vase précieux. On ne tarda
Pas à bâtir un
grand et charmant mausolée
Pour cacher les
restes de cette belle envolée.
Le chagrin qui
rongeait le sultan sans pitié
L’obligea à garder
le lit un mois entier,
Il me fit appeler
et me parla de la sorte :
« Prince, je
suis malade et ma fille est morte,
Me dit-il, et
jamais un aussi grand malheur
Ne m’a causé,
avant, une telle douleur.
Mais vous êtes
venu. Quand je vous vois, je pense
Que ces malheurs
sont dus à votre présence
Et que vous êtes
la cause de tous mes tourments.
Je veux donc que
vous vous retiriez promptement
Sans me montrer
votre sinistre visage,
Je périrais si
vous restiez davantage
Et je vous crois
maudit. Toute ma cour vous traita
Comme un prince ;
si vous restez dans mes états,
Je vous traiterai
de la manière la plus farouche. »
Mille autres
injures me fermèrent la bouche
Quand je voulus
parler. Seul et rebuté
Et de tous les
gens de la ville évité
Comme un lépreux
ou le spectre d’une tombe,
Je me rasai et les
sourcils et la barbe
Et prit, madame,
cet habit de calender.
Arrivé dans cette
ville le cœur amer,
J’y ai rencontré
vos sœurs ainsi que mes frères. »
Zobéide dit au
calender, belle et fière :
« Allez-vous-en
en paix avec ma permission. »
Au troisième
calender elle dit : « Votre mission
Est de nous
raconter, comme vos frères, votre histoire,
Et vous pourrez
partir si nous l’allons croire. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 19 juin 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XLI)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: