Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXVII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le sultan surpris
me demanda par des gestes
S’il est vrai que
cette métamorphose funeste
Fût, comme dit sa
fille, l’œuvre d’un sombre esprit.
Avec ma tête je
lui dis que oui ; il reprit
En parlant à sa
fille : « D’où tenez-vous, ma chère,
Que ce prince est
charmé ? » Elle répondit : « Mon père,
Quand j’étais une
enfant, sans mon consentement,
Une vieille dame,
maitrisant l’art de l’enchantement,
M’a appris
soixante règles de sa science.
Je puis, sans même
que vous en preniez conscience,
Transporter cette
ville au milieu de l’océan
Et tout ce qu’elle
contient, sans tarder et céans,
Jusqu’au mont
Caucase, et je puis reconnaître
Les personnes
charmées en les voyant paraître
Et savoir
également qui est leur enchanteur. »
Le sultan s’écria : « Par
le grand Créateur !
Je ne te croyais
pas à ce point habile,
Ma chère fille, ne
restons point immobiles,
Alors que ce jeune
prince doit être aidé.
D’après tes dires,
je suis persuadé
Que tu peux
facilement lui rendre forme humaine.
Je veux aussi,
puisque le destin nous l’emmène
Et qu’il semble un
digne fils de roi, le choisir
Pour ton époux et
pour mon premier vizir. »
La princesse
répondit en ployant la tête :
« A vous
obéir, mon père, je suis prête,
Et j’exécuterai
votre ordre avec plaisir
Puisque tel semble
être votre auguste désir. »
Je vis ensuite s’en
aller cette belle dame,
Avec un couteau
qui avait sur sa lame
Des mots hébreux
gravés, elle revint rapidement
Et nous fit
descendre, à travers son appartement,
Dans une cour
secrète du palais. Sur la terre
Elle décrivit un
grand cercle, en antiques caractères
Elle y traça
plusieurs mots en arabe ancien
Et s’assura d’abord
qu’elle n’oublia rien
Puis se mit au
milieu de ce cercle magique
Et récita quelques
versets coraniques,
Et, quand elle eut
fini, fit des adjurations.
Nous vîmes, avec
frayeur et vénération,
L’air s’obscurcir,
empli d’une nuit profonde,
Et je vis,
horrifié, le génie immonde,
Fils de la fille
du chef de la rébellion
Qui m’a transformé
en singe, surgir en lion.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
dimanche 1 juin 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXVII)
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