mardi 3 juin 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXVIII)



Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXVIII)
 Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Dès que la princesse vit ce monstre épouvantable
Qui était tellement grand et redoutable
Qu’il nous fit reculer tous ensemble d’horreur,
Brave, sans qu’elle ne craignît sa mortelle fureur,
Elle dit à cette créature énorme :
« Chien, tu oses te présenter sous cette forme,
Croyant m’effrayer, au lieu de ramper bassement. »
« Et toi, reprit le lion après un rugissement,
Tu oses contrevenir à notre vieux pacte
Et t’exposer à la mort avec ce sombre acte
Bien que nous ayons fait le serment solennel
Que nous nous sommes juré de garder éternel
De ne jamais nous faire aucun tort l’un à l’autre. »
« Maudit ! Répliqua la princesse, c’est toi, monstre,
Dont le cœur sombre est plein d’une sombre inimitié !
Tu as occis une princesse sans pitié
Et sans t’émouvoir de ses royales larmes,
Et ce prince est devenu singe à cause de tes charmes. »
« Tu vas, interrompit ce génie hasardeux,
Et puisque tu sembles te soucier ainsi d’eux,
Subir un noir sort. » Le fils de la fille du Diable
Ouvrit farouchement sa gueule effroyable
Et s’avança sur elle, prêt à la dévorer.
Mais la princesse, sans fuir ce monstre abhorré,
Avec prestesse fit un saut en arrière,
Pareille aux anciennes et ravissantes guerrières,
S’arracha un de ses cheveux qu’en touchant
Elle métamorphosa en glaive tranchant
Quand elle eut prononcé des paroles magiques,
Dont en coupa en deux ce lion maléfique.
Nous vîmes disparaître les parties de son corps,
Il n’en resta que la tête ; nous le crûmes mort,
Mais il se changea en un scorpion immense.
La princesse, qui était en posture de défense,
Se changea en serpent, livrant un rude combat
A cette bête qui devint aigle, mais tomba
Et ne pouvant combattre, prit lâchement la fuite.
La princesse, devenue harpie, à sa poursuite
Se lança, et nous les perdîmes tous les deux.
La terre s’entrouvrit soudain ; un chat hideux
Qui était noir et blanc, sortit de l’abîme
En miaulant d’une manière sombre. Nous vîmes
Un loup noir le suivre de près obstinément,
Sans lui accorder du répit un seul moment.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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