Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXVI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le sultan alla, en
me souriant doucement,
De la salle d’audience
à son appartement.
Avec des signes il
me demanda de le suivre
Et j’allai
derrière lui à la chambre à vivre.
Il ordonna qu’on
lui apportât à manger,
Et ne me
considérant point comme un étranger,
Me fit signe d’une
manière très affable
De venir avec lui partager
sa table.
J’obéis en baisant
la terre à ses pieds
Et je mangeai avec
lui sans être inquiet
Mais avec modestie
et grande retenue.
Il me présenta, l’heure
de la boisson venue,
Une liqueur
spéciale ; doux mais aussi amers,
J’écrivis au
sultan quelques élégiaques vers
Où, en lui
exprimant ma reconnaissance,
Je lui décrivis en
même temps mes souffrances.
Il s’en étonna
comme la première fois
Et s’écria : « Si
vous étiez un homme, ma foi !
J’eusse fait de
vous mon héritier légitime. »
Notre amitié
devenant de plus en plus intime,
Le sultan me dit
de ne plus me prosterner,
Et à son esclave
je l’entendis ordonner
De lui apporter un
jeu d’échecs. Par signe,
Il me demanda,
comme à un adversaire digne,
Si je savais jouer ;
je répondis que oui.
Il gagna la
première partie avec peine, puis
Je gagnai la
seconde et aussi la troisième.
Le voyant devenir
après cette défaite blême,
Je fis un beau
quatrain où je lui disais
Que nos deux
armées furent vaillantes, et je baisai
Avec respect la
terre à ses pieds augustes.
Le sultan, qui
était bienveillant et juste,
Me félicita pour
mes victoires, et voulut
Que d’autres
vissent mes prodiges ; il se plut
A faire venir sa
fille, qui était très belle.
Je baisai la terre
à ses pieds, mais elle
Recula, et de son
voile elle se couvrit
Et dit au sultan : « Je
suis surprise, père chéri,
Que devant des
hommes vous me fassiez paraître.
Il fallait me le
dire pour que je fisse mettre
Sur ma tête mon
voile avant que de venir. »
Le sultan s’étonna : « Que
Dieu veuille te bénir !
Dit-il à sa fille,
il n’y a que ces deux esclaves
Que tu vois dans
cette chambre, et ce singe brave,
Et tu peux montrer
ton visage devant nous. »
Sa fille lui
répondit d’un ton qui était doux :
« Père, ce
singe est en vérité un jeune homme
Fils d’un grand
sultan qui a un grand royaume,
Métamorphosé en
singe par l’enchantement
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 27 mai 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXVI)
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