Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXIV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Devant ces hommes
cruels à la mine hautaine,
Pour les toucher et
pour toucher leur capitaine,
Je pris la posture
d’un malheureux suppliant.
Un marchand, qui
était bon et bienveillant,
Fut ému de mes
larmes et me prit sous son aile.
Je lui témoignai une
gratitude éternelle,
Et il me fit mille
caresses, en menaçant
De les punir, ceux
qui feraient couler mon sang.
Pendant cinquante
jours, un vent bien paisible
Poussa notre
vaisseau, sa docile cible,
Et nous fit
aborder au bienheureux port
D’une ville
peuplée que dorait un soleil fort
Et d’un état
prospère était la capitale.
Nous eûmes droit à
un accueil des plus mâles,
Une foule de
petites voiles nous environna
Et chaque fois un
pêcheur souriant se donna
La peine de
souhaiter à notre équipage
La bienvenue et un
paisible voyage,
Ou simplement de
voir des visages étrangers.
Des officiers
vinrent à nous. « Nous sommes chargés
De la part du
sultan, après votre aventure,
De vous
accueillir. De votre écriture,
Nous dirent-ils,
daignez écrire sur ce rouleau
Quelques lignes. »
Venant à peine de quitter l’eau,
Nous fûmes étonnés
de cette demande royale.
Mais l’un des
officiers, qui prit la parole,
Nous expliqua qu’à
la mort du premier vizir,
Le sultan affligé
qui peinait à choisir
Son remplaçant,
fit la solennelle promesse
De nommer un homme
qui égalait ses prouesses
De scribe, et qui
savait écrire aussi bien
Que ce ministre
dont le sultan se souvient.
Nul ne put,
jusque-là, imiter cet homme.
Tous les marchands
sur le bateau où nous fûmes
Ecrivirent ce qu’ils
voulurent. Ayant fini,
Je m’avançai
devant ces marins réunis
Et je pris
promptement le rouleau. Ils poussèrent
De grands cris, et
sans doute en ce moment pensèrent
Que j’allais jeter
le parchemin à la mer
Ou déchirer avec
mes dents ce papier cher.
Ils se rassurèrent
fort vite, et s’étonnèrent
De me voir calme
et, chose extraordinaire,
De leur faire
comprendre à tous que je voulais
Ecrire, avec mes
gestes comme si je parlais.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
vendredi 23 mai 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXIV)
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