Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XXXIII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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J’employai toute
mon éloquence à prier
Le génie courroucé
de ne point me tuer
Après qu’il eut
tué devant moi sa maîtresse
Qui, avant de
mourir, douce et avec détresse,
M’embrassa avec
son bienveillant regard,
Dit une prière,
leva au ciel ses yeux hagards
Et périt sans qu’un
mot ne sortît de sa bouche.
J’essayai d’attendrir
ce génie farouche
Qui venait d’occire
son amante avec froideur,
Et je contemplais
de son beau corps la roideur
Avec tristesse, n’ayant
rien pu faire pour elle.
Mais ce génie,
empli de l’envie cruelle
De me châtier, dit : « Tu
rêves de quitter ce toit
Sain et sauf, mais
tout ce que je puis faire pour toi,
Traître qui causa
la mort de ma princesse,
C’est te faire
souhaiter que ta triste vie cesse,
Et je te châtierai
par mes enchantements. »
Il se saisit, à
ces mots, de moi violemment
Et m’enleva si
haut, comme une bête sauvage
Sa proie, que la
terre me parut un nuage.
Arrivés sur la
cime d’un vaste mont lointain,
Ce génie,
disposant maintenant de mon destin,
Amassa aussitôt
une poignée de terre,
Murmura dessus des
paroles pleines de mystère,
Et la jetant sur
moi : « Quitte cette figure d’humain,
Me dit-il, et
deviens singe. » Par ses noires mains
Châtié, il me
laissa seul sur ce mont immense
Sans daigner avoir
pour moi la moindre clémence.
Je descendis, de
toutes mes aventures las,
Et dans cette
forme entrai dans un pays plat.
J’arrivai, après
un mois, à une mer tranquille,
Eloigné des
humains et éloigné des villes,
Et vis un vaisseau
tout près et des matelots.
Je rompis une
branche d’arbre, et dans les flots
Nageai, un bâton à
chaque main pour rame.
Je donnai un
spectacle avec autant de flamme
Aux passagers et
aux matelots que tous, surpris,
M’admirèrent et
jetèrent en me voyant des cris.
Ils me reçurent à
bord, et à un cordage
Je m’agrippai pour
faire avec eux le voyage.
Mais les
marchands, étant tous fort superstitieux,
S’inquiétèrent de
me voir. « Un esprit malicieux,
Dit l’un d’eux,
habite certainement ce singe. »
« On dirait
un humain, dit l’autre. C’est étrange,
On le croirait
maudit, ce singe de l’enfer. »
Et suggérèrent de
me jeter à la mer,
De m’assommer ou
me tuer avec une flèche.
J’en fus terrifié,
et de ma gorge sèche,
Pour les dissuader
de leur affreux dessein,
Nulle parole ne
sortit, et d’effroi j’étais plein.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 22 mai 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XXXIII)
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