La mort de Khaled Ibn Al-Walid
Khaled Ibn
Al-Walid murmura une prière
Et dit aux deux
soldats à ses côtés debout :
« Musulmans,
sachez que Dieu est plus près de vous
Que vos
confidents, vos enfants et vos femmes !
La terre prend les
corps et il prend les âmes
Qui déploient
leurs ailes et s’envolent vers lui
Deux fois plus
radieuses que le jour qui reluit
Ou deux fois plus
sombres que la nuit la plus sombre,
Bénies par les
rayons ou maudites par les ombres
De vos actions qui
rendent l’étreinte du tombeau
Eternellement obscur,
où ne brille nul flambeau,
Après la mort
certaine, terrible ou douce !
Ô, craignez Dieu
que nos péchés courroucent !
Il voit ce que
vous faites, il entend vos soupirs,
Même si on ne vous
tue pas, vous allez périr ;
Pour lui, j’ai
bravé sans peur mille armées rebelles,
Comme si mes
heures volages étaient éternelles,
Accompagné seulement
d’une dizaine de preux,
J’ai assailli,
dans des combats longs et affreux,
Des centaines de
braves, qui rugissent en furie !
Obolla, Émèse, l’Irak
et la Syrie,
Se souviennent des
éclairs terribles et meurtriers
De ma radieuse
épée ; blessé, j’ai prié
Allah de périr
dans un champ de bataille
Tué par les
ennemis furieux qui m’assaillent,
J’ai combattu des
peuples injustes sans effroi,
Dans mon corps
ravagé il n’est nul endroit
Qui n’ait reçu un
coup de sabre ou de flèche,
Et mon sein
balafré est empli de brèches
Comme un fort
attaqué, sournoisement, la nuit !
Je fus vainqueur,
je fus vaincu, et aujourd’hui
Je meurs dans mon
lit comme un chameau malade
Et je lève vers
Dieu des yeux maussades
Qu’assombrit le
trépas et tarde à fermer !
Je ne suis qu’un
homme, ne soyez point alarmés
Par ma mort !
Que les rois et leurs sujets sachent
Que Dieu exile de
son royaume les lâches,
Les impies, les
injustes, les fourbes et les trompeurs !
Combattez sans
effroi et périssez sans peur,
Soyez bons, soyez
braves, soyez purs, soyez justes !
Dites à Omar,
notre calife auguste,
De prier pour moi
et de me pardonner.
Adieu, mes frères,
adieu ! Je vois rayonner
Pour moi une aurore
plus blanche et nouvelle
Et je sens le
parfum des nymphes immortelles. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 9 septembre 2012
La mort de Khaled Ibn Al-Walid
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