L’enfant béni
Courbé par le
fardeau de ses haillons,
Toujours souriant
et toujours pâle !
La misère, avec sa
dent fatale,
Te ronge et de ta
chair se nourrit,
Mais sur ton
ardoise il est écrit :
« Ô, mon pays
chéri, je t’aime ! »
Tu es pareil à ces
généraux blêmes
Qui, bien qu’ils
soient vaincus, blessés, amers,
A leurs soldats
donnent des ordres fiers,
Malgré les trépas,
malgré les blessures,
Et pour qui les belliqueuses
morsures
Que la lance et l’épée
font au héros
Sont de la guerre
quelques baisers de trop !
Pour toi, vivre
est une bataille !
Maudits soient les
insensés qui raillent
Ton infortune et
ta pauvreté !
De l’homme tu ne
connais que la dureté,
Comme les marins l’orage
qui les courrouce,
On te déteste et
on te repousse,
Les belles
fillettes au front adoré
Te disent : « Tes
souliers sont déchirés ! »
Et elles te
disent, ces cruelles femmes :
« Va-t’en,
gamin à l’odeur infâme ! »
Ô, du Destin
arrêts sombres et fatals !
Ange, reviens à
ton éden natal !
Ouvre tes ailes
pour que tu t’envoles,
Paré d’une blanche
auréole,
Au Royaume béni et
radieux !
Ouvre tes ailes et
monte vers Dieu
Comme un parfum,
comme une prière !
Ici-bas il y a peu
de lumière
Et tu es épris des
rayons du jour !
Ame emplie d’aurore,
cœur empli d’amour,
Ne demeure point
ici ! Quitte ce monde
Où la sagesse se
tait, où l’erreur gronde,
Et les rochers
sont moins durs que les cœurs
Des mortels dont
le sourire est vainqueur !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 10 septembre 2012
L’enfant béni
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: