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mercredi 17 mai 2023

Cartes postales (39)

  CARTES POSTALES (39)

J’aime ces paysages de glace
Dont jamais mon âme ne se lasse,
Grands, imperturbables et infinis,
Par les morsures de l’hiver bénis !

Il est doux, pour notre cœur qui souffre,
D’y trouver un insondable gouffre ;
La neige, pareille à un blanc linceul,
Appesantit l’esprit de l’homme seul ;

La neige s’étend, océan immense
Sans ports, sans écueils, avec clémence,
La neige est un éternel pansement
Pour toutes les âmes dans le tourment !

Le chat, le renard et le lièvre
Y courent et parfois ont la fièvre,
Elle est emplie de la sérénité
De l’infini et de l’éternité !

J’irai, j’irai loin, j’irai dans la neige
Où tout se développe et j’abrège !
Je serai loin du monde des mortels,
J’errerai au ciel qui est sous le ciel !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

lundi 27 mars 2023

Cartes postales (33)

  CARTES POSTALES (33)

Le mont au front blanc contemple
Les prairies aux belles couleurs
Qui ressemblent à un grand temple
Empli de parfums et de fleurs ;

Il songe. À quoi ? À quelque chose
Qui n’est plus et qu’il a aimé :
À un bois ou à une rose,
À ce que le vent a semé,

À l’infini, à l’existence,
À la vie ou bien à la mort,
Et peut-être aussi qu’il pense
À un temps où il était fort !

Car la neige couvre sa tête
Comme de pesants cheveux gris,
Son cœur est empli de tempêtes,
De noms oubliés et chéris !

Quand sa neige, comme une larme,
Fondra sous le puissant soleil,
Il se souviendra des charmes
De l’hiver, au linceul pareil.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

lundi 12 décembre 2022

Carte postale (28)

 CARTES POSTALES (28)

La nature porte son blanc linceul
Et elle vit, bien qu’elle semble morte,
Et l’homme qui pense et qui marche seul
De l’infini voit s’ouvrir les portes.

Homme au cœur embrasé et qui souffre,
Sens-tu la caresse glacée du vent ?
Continue à marcher jusqu’au gouffre
Et disparais dans le gouffre en rêvant !

Bientôt, tu ne seras qu’un pur esprit,
Ton cœur cesse lentement de battre,
Ton âme montera comme un grand cri
Et comme une flamme chaude de l’âtre

Jusqu’au ciel où se trouvent les idées !
Dans la neige polie comme un miroir
Contemple ta conscience ridée
Que tu ne seras jamais las de voir !

Ton passé te regarde, pétrifié,
Blanc, constant, inchangé, inchangeable,
Mais bientôt le temps, jadis réifié,
S’évaporera, calme et redoutable !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

vendredi 3 juin 2022

Cartes postales (22)

CARTES POSTALES (22)

Il est doux de marcher dans la neige
Comme dans un chemin immaculé,
Et d’entendre le long murmure ailé
De la vie qu’il chante et qu’il abrège.

Le ciel est clair et le chemin limpide,
Rien ne s’oppose au corps ni à l’esprit,
L’Infini contemple et de loin sourit,
Vêtu de ses nuages candides.

De loin, le soleil illumine
Faiblement une petite colline
Qui semble depuis longtemps dormir là ;

La route blanche et interminable
D’une mer de glace semble le sable
Et berce sans fin le voyageur las.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

vendredi 24 décembre 2021

Cartes postales (15)

CARTES POSTALES (15)

J’aime ces arbres dont la neige blanche,
Comme un fardeau, appesantit les branches
Qui sont pareilles à nos cœurs lassés !
J’aime ces bois profonds et glacés
Emplis d’enchantements immobiles,
Comparables à ces grandes villes
Des contes anciens où tout est figé :
Les servants et les princes affligés,
Les chevaux, les choses et la brise !
Comme des forts que rien ne brise,
Ces forêts résistent aux assauts du temps,
Et sont hantées par les spectres d’antan
Qui disent maintes choses dans l’ombre,
Parfois joyeuses et parfois sombres,
Poèmes éternels des profondeurs
Et que savent les démons rôdeurs.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mercredi 10 novembre 2021

Cartes postales (10)

CARTES POSTALES (10)

Aucun oiseau sur sa branche
Ne chante, et le froid est souverain ;
Sur ses rails infinis, le train
S’en va dans l’éternité blanche.

La neige, ainsi qu’un suaire,
l’enveloppe de toute part,
Et il est, comme une œuvre d’art,
Immobile et sanctuaire.

Même le ciel qui le regarde
Semble être lui aussi glacé,
Car ses nuages sont lassés
Et son aurore est hagarde.

Il est éternellement vide,
Il ne porte aucun voyageur,
Seulement des spectres moqueurs
Et des apparitions livides ;

Empli de vapeurs, de buées,
De rires et de cris pervers,
Le train muet va en enfer
Et suit sa route impolluée.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mercredi 3 novembre 2021

Cartes postales (8)

CARTES POSTALES (8)

Ils sont majestueux, ces monts glacés,
Témoins silencieux au-dessus du monde,
Emplis d’une paix étrange et profonde,
Qui d’être debout ne sont point lassés.

L’aigle n’ose pas y faire son nid
Et tremble de leurs cimes imposantes,
Le nuage est le seul qui les fréquente
En poursuivant son voyage infini ;

La fleur et l’herbe ne peuvent y pousser,
Trop éphémères, sans doute, et fragiles !
Tout ce qui est petit et immobile
Semble les chérir et les courroucer !

Qu’observent-ils ? Qui pourra le savoir ?
Peut-être le ciel, peut-être la terre,
Peut-être d’insondable mystères
Que nous ne pouvons comprendre ni voir !

Quelque chose d’invisible et de grand
Y trône, peut-être, et sur rien ne règne,
Seulement sur l’infini et le bagne,
Du même suaire blanc les couvrant.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

vendredi 31 juillet 2020

Re-Ce n’est l'ambition, ni le soin d’acquérir

RE-ce n'est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir

D’après le poème  « Ce n’est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir » de Joachim du Bellay (1522-1560) duquel je ne garde ici que la première strophe

Ce n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir,
Qui m’a fait délaisser ma rive paternelle,
Pour voir ces monts couverts d’une neige éternelle,
Et par mille dangers ma fortune quérir.

Non, j’aime les chemins inconnus aux mortels
Qui ne mènent nulle part le penseur qui pense
Et montrent le néant de toute l’existence,
Ce pays sans nom et plus vaste que le ciel.

J’aime comme un bonheur les paysages glacés
Qu’un soleil qui se meurt faiblement éclaire,
Car rien ne bouge dans ces tableaux sévères
Que contemplent les cœurs comme le mien lassés.

J’aime ces montagnes qui n’ont pas de cheveux,
Ces choses géantes qui cachent la nature
Et habitées par de terribles créatures
Qui pour la destruction des humains font des vœux.

Dans l’ombre et la neige mon âme se complaît,
Mon imagination y trouve un refuge,
Ce sont des pays qu’a purifiés le Déluge,
Aussi noirs que la nuit, aussi blancs que le lait ;

Les rivages sont des livres jamais écrits,
L’existence un roman et la vie un peu d’encre,
Aucun marin jamais n’osa jeter l’ancre
Dans cet océan sublime de l’esprit.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

vendredi 7 juin 2019

Les oubliés du soleil

LEs oubliés du soleil

J’eusse aimé être né dans ces nations livides
Qui vivent sous un ciel glacé et sans soleil,
Marchant dans le rêve de la neige limpide
Où tout ce qui existe au néant est pareil.

L’humanité est un spectre, une chose vaine,
Et tout devient une froide et pure abstraction
Dans ces blanches contrées rêveuses et lointaines
Et qui changent de forme au gré de nos fictions ;

Les maisons sont comme des prisons de verre,
Murs, portes, fenêtres, tout y est transparent,
Et elles poussent dans le paysage sévère
Comme d’énormes fleurs aux parfums différents ;

Sur terre, rien ne bouge. Au ciel, le vent remue
Lourdement, comme si on l’accablait de fers,
La Nature est pareille à une femme nue
Et on y est perdu comme un vaisseau en mer

Qui ne sait où il va sous un ciel sans étoiles.
Pays sacrés, si grands, si blancs, et infinis 
Que le monde couvre d’un immense voile
Et d’où l’ardent Soleil avait été banni !

Je vous aime, douces métaphores de glace,
Car c’est dans la neige que mon cœur s’épanouit,
Et vos climats conviennent à mon âme lasse
Comme d’autres du jour, éprise de vos nuits.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

jeudi 11 avril 2019

Rêve de glace

 rêve de glace

Je veux vivre dans un pays glacé
Appesanti d’un fardeau de neige
Et empli des spectres du passé,
Dans ce linceul énorme pris au piège,

Je me perdrai dans ce désert tout blanc
Comme l’onde agile se perd dans l’onde
Et comme le vent dans le vent tremblant,
En m’en allant dans la paix profonde !

Je m’en irai donc comme s’en va l’eau,
Comme une pluie je tomberai sur le monde,
Du Déluge je serai le premier flot,
Je noierai l’Arche dans ma mer qui gronde,

Je soufflerai sur l’arrogant soleil,
Dernière bougie d’anniversaire
Du vieil univers aux vieillards pareils,
Marchant sur sa canne, le pauvre hère !

Ce pays, c’est mon pays natal.
Et je ne connais point d’autre patrie,
Car j’aime le froid aux mortels fatal
Qui m’emplit de vie et d’euphorie !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

jeudi 9 juin 2016

La Neige du fleuve

la neige du fleuve

En allant près du fleuve s’asseoir,
Des oiseaux on voit flotter les plumes,
Étincelles d’un autel qui fume,
Douce neige qui ne vient que le soir !

Sur l’aile invisible et pure de l’air,
Caressante, douce et maternelle,
On voit cette neige éternelle :
Elle s’envole jusqu’au soleil clair !

Elle va errer dans le monde entier,
Cette blanche et frêle voyageuse,
Douce marcheuse, belle nageuse,
Par les ciels, par les mers, par les sentiers !

Elle flottera comme une senteur ;
Rien ne pourra arrêter sa course !
Sur les cheveux de la fée des sources,
Elle va pousser, éternelle fleur

Qui parfumera le vaste univers
Et y répandra ses doux pétales,
Toute la terre est sa terre natale,
Elle aime les printemps et les hivers !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

mardi 10 mai 2016

La neige du cœur

La neige du CŒUR 

L’éternel ennui m’assiège,
Ennemi nombreux et vainqueur,
Et je ne sais quelle neige
Vient souvent me glacer le cœur.

Mon cœur est un désert vide.
Le plus ténébreux des hivers,
Qui l’a rendu froid et livide
A ravagé tous les prés verts.

L’amour est une chose vaine
Comme le remords et la haine,
Et le temps détruit la beauté,

Rien ici-bas ne demeure,
Tout s’envole avec cruauté
Sur l’aile noire des heures.



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

jeudi 5 mai 2016

Neige de printemps

neige de printemps

C’est le printemps ; des arbres
Tombent de légères fleurs,
Blanches comme le marbre
Et blanches comme des pleurs,

Douce neige printanière !
Chaque arbre est un beau ciel vert,
Chaque fleur est la dernière
Et dit adieu à l’hiver !

Blancheur qui nous caresse
Et tombe sur nos cheveux !
Ô beauté, ô paresse !
Tombe éternellement, je veux

Que le vent te conduise
Jusqu’à des havres lointains,
Je veux que tu reluises
Comme le soleil hautain !

Douces larmes, qui vous pleure ?
Vous tombez des yeux du jour
Joyeux, aux nombreuses heures
Et au cœur empli d’amour !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

lundi 25 avril 2016

Rêve de neige

rêve de neige

La neige tombe des cieux
Comme des plumes blanches
De mille oiseaux silencieux
Endormis sur leurs branches ;

La neige tombe du ciel
Comme de blancs pétales
De cent fleurs remplies de miel
Dans leurs prairies natales ;

Ô neige, tombe sur nous !
Couvre-nous comme une onde,
Couvre-nous jusqu’aux genoux
Et jusqu’aux monts le monde !

Nous allons jouer, dehors !
Nous ferons des bonhommes !
Allons donc, sortons alors,
Les yeux remplis de flamme !

Voyons la neige vêtir
La nature comme un voile,
Et avant que de partir,
Tomber comme une étoile !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène