CARTES POSTALES (39) J’aime ces paysages de glace Dont jamais mon âme ne se lasse, Grands, imperturbables et infinis, Par les morsures de l’hiver bénis ! Il est doux, pour notre cœur qui souffre, D’y trouver un insondable gouffre ; La neige, pareille à un blanc linceul, Appesantit l’esprit de l’homme seul ; La neige s’étend, océan immense Sans ports, sans écueils, avec clémence, La neige est un éternel pansement Pour toutes les âmes dans le tourment ! Le chat, le renard et le lièvre Y courent et parfois ont la fièvre, Elle est emplie de la sérénité De l’infini et de l’éternité ! J’irai, j’irai loin, j’irai dans la neige Où tout se développe et j’abrège ! Je serai loin du monde des mortels, J’errerai au ciel qui est sous le ciel ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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mercredi 17 mai 2023
Cartes postales (39)
lundi 27 mars 2023
Cartes postales (33)
CARTES POSTALES (33) Le mont au front blanc contemple Les prairies aux belles couleurs Qui ressemblent à un grand temple Empli de parfums et de fleurs ; Il songe. À quoi ? À quelque chose Qui n’est plus et qu’il a aimé : À un bois ou à une rose, À ce que le vent a semé, À l’infini, à l’existence, À la vie ou bien à la mort, Et peut-être aussi qu’il pense À un temps où il était fort ! Car la neige couvre sa tête Comme de pesants cheveux gris, Son cœur est empli de tempêtes, De noms oubliés et chéris ! Quand sa neige, comme une larme, Fondra sous le puissant soleil, Il se souviendra des charmes De l’hiver, au linceul pareil. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
lundi 12 décembre 2022
Carte postale (28)
CARTES POSTALES (28) La nature porte son blanc linceul Et elle vit, bien qu’elle semble morte, Et l’homme qui pense et qui marche seul De l’infini voit s’ouvrir les portes. Homme au cœur embrasé et qui souffre, Sens-tu la caresse glacée du vent ? Continue à marcher jusqu’au gouffre Et disparais dans le gouffre en rêvant ! Bientôt, tu ne seras qu’un pur esprit, Ton cœur cesse lentement de battre, Ton âme montera comme un grand cri Et comme une flamme chaude de l’âtre Jusqu’au ciel où se trouvent les idées ! Dans la neige polie comme un miroir Contemple ta conscience ridée Que tu ne seras jamais las de voir ! Ton passé te regarde, pétrifié, Blanc, constant, inchangé, inchangeable, Mais bientôt le temps, jadis réifié, S’évaporera, calme et redoutable ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
vendredi 3 juin 2022
Cartes postales (22)
CARTES POSTALES (22) Il est doux de marcher dans la neige Comme dans un chemin immaculé, Et d’entendre le long murmure ailé De la vie qu’il chante et qu’il abrège. Le ciel est clair et le chemin limpide, Rien ne s’oppose au corps ni à l’esprit, L’Infini contemple et de loin sourit, Vêtu de ses nuages candides. De loin, le soleil illumine Faiblement une petite colline Qui semble depuis longtemps dormir là ; La route blanche et interminable D’une mer de glace semble le sable |
vendredi 24 décembre 2021
Cartes postales (15)
CARTES POSTALES (15) J’aime ces arbres dont la neige blanche, Comme un fardeau, appesantit les branches Qui sont pareilles à nos cœurs lassés ! J’aime ces bois profonds et glacés Emplis d’enchantements immobiles, Comparables à ces grandes villes Des contes anciens où tout est figé : Les servants et les princes affligés, Les chevaux, les choses et la brise ! Comme des forts que rien ne brise, Ces forêts résistent aux assauts du temps, Et sont hantées par les spectres d’antan Qui disent maintes choses dans l’ombre, Parfois joyeuses et parfois sombres, Poèmes éternels des profondeurs |
mercredi 10 novembre 2021
Cartes postales (10)
CARTES POSTALES (10) Aucun oiseau sur sa branche Ne chante, et le froid est souverain ; Sur ses rails infinis, le train S’en va dans l’éternité blanche. La neige, ainsi qu’un suaire, l’enveloppe de toute part, Et il est, comme une œuvre d’art, Immobile et sanctuaire. Même le ciel qui le regarde Semble être lui aussi glacé, Car ses nuages sont lassés Et son aurore est hagarde. Il est éternellement vide, Il ne porte aucun voyageur, Seulement des spectres moqueurs Et des apparitions livides ; Empli de vapeurs, de buées, De rires et de cris pervers, Le train muet va en enfer |
mercredi 3 novembre 2021
Cartes postales (8)
CARTES POSTALES (8) Ils sont majestueux, ces monts glacés, Témoins silencieux au-dessus du monde, Emplis d’une paix étrange et profonde, Qui d’être debout ne sont point lassés. L’aigle n’ose pas y faire son nid Et tremble de leurs cimes imposantes, Le nuage est le seul qui les fréquente En poursuivant son voyage infini ; La fleur et l’herbe ne peuvent y pousser, Trop éphémères, sans doute, et fragiles ! Tout ce qui est petit et immobile Semble les chérir et les courroucer ! Qu’observent-ils ? Qui pourra le savoir ? Peut-être le ciel, peut-être la terre, Peut-être d’insondable mystères Que nous ne pouvons comprendre ni voir ! Quelque chose d’invisible et de grand Y trône, peut-être, et sur rien ne règne, Seulement sur l’infini et le bagne, |
vendredi 31 juillet 2020
Re-Ce n’est l'ambition, ni le soin d’acquérir
RE-ce n'est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir
D’après le poème « Ce n’est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir » de Joachim
du Bellay (1522-1560) duquel je ne garde ici que la première strophe
Ce
n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir,
Qui
m’a fait délaisser ma rive paternelle,
Pour
voir ces monts couverts d’une neige éternelle,
Et
par mille dangers ma fortune quérir.
Non,
j’aime les chemins inconnus aux mortels
Qui
ne mènent nulle part le penseur qui pense
Et
montrent le néant de toute l’existence,
Ce
pays sans nom et plus vaste que le ciel.
J’aime
comme un bonheur les paysages glacés
Qu’un
soleil qui se meurt faiblement éclaire,
Car
rien ne bouge dans ces tableaux sévères
Que
contemplent les cœurs comme le mien lassés.
J’aime
ces montagnes qui n’ont pas de cheveux,
Ces
choses géantes qui cachent la nature
Et
habitées par de terribles créatures
Qui
pour la destruction des humains font des vœux.
Dans
l’ombre et la neige mon âme se complaît,
Mon
imagination y trouve un refuge,
Ce
sont des pays qu’a purifiés le Déluge,
Aussi
noirs que la nuit, aussi blancs que le lait ;
Les
rivages sont des livres jamais écrits,
L’existence
un roman et la vie un peu d’encre,
Aucun
marin jamais n’osa jeter l’ancre
Dans
cet océan sublime de l’esprit.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 7 juin 2019
Les oubliés du soleil
LEs oubliés du soleil
J’eusse aimé
être né dans ces nations livides
Qui vivent sous
un ciel glacé et sans soleil,
Marchant dans le
rêve de la neige limpide
Où tout ce qui
existe au néant est pareil.
L’humanité est
un spectre, une chose vaine,
Et tout devient
une froide et pure abstraction
Dans ces
blanches contrées rêveuses et lointaines
Et qui changent
de forme au gré de nos fictions ;
Les maisons sont
comme des prisons de verre,
Murs, portes,
fenêtres, tout y est transparent,
Et elles
poussent dans le paysage sévère
Comme d’énormes
fleurs aux parfums différents ;
Sur terre, rien
ne bouge. Au ciel, le vent remue
Lourdement,
comme si on l’accablait de fers,
La Nature est
pareille à une femme nue
Et on y est
perdu comme un vaisseau en mer
Qui ne sait où
il va sous un ciel sans étoiles.
Pays sacrés, si
grands, si blancs, et infinis
Que le monde
couvre d’un immense voile
Et d’où l’ardent
Soleil avait été banni !
Je vous aime,
douces métaphores de glace,
Car c’est dans
la neige que mon cœur s’épanouit,
Et vos climats
conviennent à mon âme lasse
Comme d’autres
du jour, éprise de vos nuits.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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jeudi 11 avril 2019
Rêve de glace
rêve de glace
Je veux vivre
dans un pays glacé
Appesanti d’un
fardeau de neige
Et empli des
spectres du passé,
Dans ce linceul
énorme pris au piège,
Je me perdrai
dans ce désert tout blanc
Comme l’onde
agile se perd dans l’onde
Et comme le vent
dans le vent tremblant,
En m’en allant
dans la paix profonde !
Je m’en irai
donc comme s’en va l’eau,
Comme une pluie
je tomberai sur le monde,
Du Déluge je
serai le premier flot,
Je noierai l’Arche
dans ma mer qui gronde,
Je soufflerai
sur l’arrogant soleil,
Dernière bougie
d’anniversaire
Du vieil univers
aux vieillards pareils,
Marchant sur sa
canne, le pauvre hère !
Ce pays, c’est
mon pays natal.
Et je ne connais
point d’autre patrie,
Car j’aime le
froid aux mortels fatal
Qui m’emplit de
vie et d’euphorie !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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jeudi 9 juin 2016
La Neige du fleuve
la neige du fleuve
En allant près
du fleuve s’asseoir,
Des oiseaux on
voit flotter les plumes,
Étincelles d’un
autel qui fume,
Douce neige qui
ne vient que le soir !
Sur l’aile
invisible et pure de l’air,
Caressante,
douce et maternelle,
On voit cette
neige éternelle :
Elle s’envole
jusqu’au soleil clair !
Elle va errer
dans le monde entier,
Cette blanche et
frêle voyageuse,
Douce marcheuse,
belle nageuse,
Par les ciels,
par les mers, par les sentiers !
Elle flottera
comme une senteur ;
Rien ne pourra
arrêter sa course !
Sur les cheveux
de la fée des sources,
Elle va pousser,
éternelle fleur
Qui parfumera le
vaste univers
Et y répandra
ses doux pétales,
Toute la terre
est sa terre natale,
Elle aime les
printemps et les hivers !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mardi 10 mai 2016
La neige du cœur
La neige du CŒUR
L’éternel ennui m’assiège,
Ennemi nombreux et vainqueur,
Et je ne sais quelle neige
Vient souvent me glacer le cœur.
Mon cœur est un désert vide.
Le plus ténébreux des hivers,
Qui l’a rendu froid et livide
A ravagé tous les prés verts.
L’amour est une chose vaine
Comme le remords et la haine,
Et le temps détruit la beauté,
Rien ici-bas ne demeure,
Tout s’envole avec cruauté
Sur l’aile noire des heures.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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jeudi 5 mai 2016
Neige de printemps
neige de printemps
C’est le
printemps ; des arbres
Tombent de
légères fleurs,
Blanches comme
le marbre
Et blanches
comme des pleurs,
Douce neige printanière !
Chaque arbre est
un beau ciel vert,
Chaque fleur est
la dernière
Et dit adieu
à l’hiver !
Blancheur qui
nous caresse
Et tombe sur nos
cheveux !
Ô beauté, ô
paresse !
Tombe éternellement,
je veux
Que le vent te
conduise
Jusqu’à des
havres lointains,
Je veux que tu
reluises
Comme le soleil
hautain !
Douces larmes,
qui vous pleure ?
Vous tombez des
yeux du jour
Joyeux, aux
nombreuses heures
Et au cœur empli
d’amour !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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lundi 25 avril 2016
Rêve de neige
rêve de neige
La neige tombe des cieux
Comme des plumes blanches
De mille oiseaux silencieux
Endormis sur leurs branches ;
La neige tombe du ciel
Comme de blancs pétales
De cent fleurs remplies de miel
Dans leurs prairies natales ;
Ô neige, tombe sur nous !
Couvre-nous comme une onde,
Couvre-nous jusqu’aux genoux
Et jusqu’aux monts le monde !
Nous allons jouer, dehors !
Nous ferons des bonhommes !
Allons donc, sortons alors,
Les yeux remplis de flamme !
Voyons la neige vêtir
La nature comme un voile,
Et avant que de partir,
Tomber comme une étoile !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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