RE-ce n'est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir
D’après le poème « Ce n’est ni l'ambition, ni le soin d'acquérir » de Joachim
du Bellay (1522-1560) duquel je ne garde ici que la première strophe
Ce
n’est l’ambition, ni le soin d’acquérir,
Qui
m’a fait délaisser ma rive paternelle,
Pour
voir ces monts couverts d’une neige éternelle,
Et
par mille dangers ma fortune quérir.
Non,
j’aime les chemins inconnus aux mortels
Qui
ne mènent nulle part le penseur qui pense
Et
montrent le néant de toute l’existence,
Ce
pays sans nom et plus vaste que le ciel.
J’aime
comme un bonheur les paysages glacés
Qu’un
soleil qui se meurt faiblement éclaire,
Car
rien ne bouge dans ces tableaux sévères
Que
contemplent les cœurs comme le mien lassés.
J’aime
ces montagnes qui n’ont pas de cheveux,
Ces
choses géantes qui cachent la nature
Et
habitées par de terribles créatures
Qui
pour la destruction des humains font des vœux.
Dans
l’ombre et la neige mon âme se complaît,
Mon
imagination y trouve un refuge,
Ce
sont des pays qu’a purifiés le Déluge,
Aussi
noirs que la nuit, aussi blancs que le lait ;
Les
rivages sont des livres jamais écrits,
L’existence
un roman et la vie un peu d’encre,
Aucun
marin jamais n’osa jeter l’ancre
Dans
cet océan sublime de l’esprit.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 31 juillet 2020
Re-Ce n’est l'ambition, ni le soin d’acquérir
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