LEs oubliés du soleil
J’eusse aimé
être né dans ces nations livides
Qui vivent sous
un ciel glacé et sans soleil,
Marchant dans le
rêve de la neige limpide
Où tout ce qui
existe au néant est pareil.
L’humanité est
un spectre, une chose vaine,
Et tout devient
une froide et pure abstraction
Dans ces
blanches contrées rêveuses et lointaines
Et qui changent
de forme au gré de nos fictions ;
Les maisons sont
comme des prisons de verre,
Murs, portes,
fenêtres, tout y est transparent,
Et elles
poussent dans le paysage sévère
Comme d’énormes
fleurs aux parfums différents ;
Sur terre, rien
ne bouge. Au ciel, le vent remue
Lourdement,
comme si on l’accablait de fers,
La Nature est
pareille à une femme nue
Et on y est
perdu comme un vaisseau en mer
Qui ne sait où
il va sous un ciel sans étoiles.
Pays sacrés, si
grands, si blancs, et infinis
Que le monde
couvre d’un immense voile
Et d’où l’ardent
Soleil avait été banni !
Je vous aime,
douces métaphores de glace,
Car c’est dans
la neige que mon cœur s’épanouit,
Et vos climats
conviennent à mon âme lasse
Comme d’autres
du jour, éprise de vos nuits.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 7 juin 2019
Les oubliés du soleil
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: