CARTES POSTALES (111) Parfois, la fièvre vient et entre en nous Comme en une maison abandonnée, Et elle fait sa sombre randonnée, Tandis que nous l’implorons à genoux. Elle vient et nous remplit tout entiers Et nous ouvrons portes et fenêtres Pour qu’elle s’empare de notre être ; Le vent fort gémit dans tous nos sentiers, Nous sommes perméables aux éléments Et aux inclémences de la nature, Nous l’aimons quand elle nous torture Et rend notre esprit vague et véhément ! Cette visiteuse arrive toujours Pour opprimer notre solitude Et elle devient une habitude, Comme la nuit et comme le jour ! Nous voulons la repousser, mais en vain, Elle est inexorable et invincible, Et quand elle prend notre corps pour cible, Notre raison frêle est entre ses mains ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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jeudi 10 août 2023
Cartes postales (111)
samedi 24 juillet 2021
Un rire et des pleurs
UN Rire et des pleurs Nous n’avons accordé la vie éternelle à aucun homme avant toi. Si tu meurs, eux croient-ils être immortels ? (Coran, 21, 34) Fatma, la fille du Prophète, ressemblait À son père au point que comme lui elle allait. Elle le visita lors de la maladie Qui l’atteignit avant qu’il ne quittât la vie. « Bienvenue, ma fille », lui dit-il, content De sa venue. Il la fit asseoir, lui contant Quelque chose qui lui fit verser des larmes. Le Prophète lui dit : « Qu’est-ce qui t’alarme ? » Et lui conta quelque chose d’autre ; elle rit. Aïcha lui demanda ce qu’il lui avait dit. Fatma lui répondit, cependant : « Comment puis-je Te révéler ce qui me fait rire et m’afflige ? Le Prophète vient de me confier un secret, Et mon cœur à te le divulguer n’est pas prêt. » Le messager de Dieu mourut. Insatisfaite, Aïcha demanda à la fille du Prophète : « Je te conjure par tout ce que tu me dois De ne point me cacher ton secret, cette fois. » Fatma lui répondit : « Maintenant c’est possible : Le Prophète m’a dit : “La mort invincible Approche, et je le sais car l’ange Gabriel Me faisait répéter ce que dit l’Éternel Une fois chaque année, alors que cette année Il l’a fait deux fois. N’en sois pas étonnée, Sois patiente et crains Dieu. Des gens de ma maison, Tu me suivras en premier.” Pour cette raison, J’ai pleuré. Le Prophète alors me demande : “Ô Fatma, ta joie ne serait-elle pas grande De savoir que tu es reine du Paradis ?” |
lundi 30 mars 2020
Terreurs dans la tête
terreurs dans la tête
Notre esprit est
une boîte de Pandore
Plus emplie de
terreurs qu’elle ne l’est d’aurores,
De malédictions
et de condamnations
Différentes et nombreuses
ainsi que les nations.
La Maladie et la
Mort, amies difformes,
Attendent les
humains avec leurs faux énormes
Qui reluisent,
étoilées, à toutes les saisons,
Dans tous les
chemins et dans toutes les maisons ;
Quand les
Cauchemars viennent, ennemis du Rêve,
Dans notre
esprit, soleils étranges, ils se lèvent,
Hostiles et
railleurs, implacables et nombreux,
Créatures
sortant des gouffres ténébreux ;
Le Désespoir,
cette vaste bête sauvage,
Nous cache tous
les bienheureux rivages,
Hurle dans nos
printemps, empoisonne et guérit
Et dévaste nos cœurs
qui ont pourtant fleuri ;
La Vieillesse
blanchit nos cheveux et nos âmes
Et de nos corps
éteint l’invincible flamme,
Et nous ne
voulons pas, épris de nos fiertés,
Reconnaître notre
vulnérabilité.
Et ces
allégories, grandes et terrifiantes,
Apparitions qui
sont éternellement errantes,
Se bousculent
dans notre esprit, leur doux festin,
Comme les gens
dans le premier bus du matin.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mercredi 4 décembre 2019
Le patient fané
le patient fané
Comme
une fleur qui a cessé de s’épanouir,
Que
la main de la nuit ferme telle une porte,
Le
patient lentement s’éteint, et semble fuir
Vers
les bois ténébreux emplis de feuilles mortes ;
La
Mort l’emportera bientôt, oiseau et mer,
Sur
son aile farouche et dans sa farouche onde,
Et
a la bouche il a le goût deux fois amer
Des
vastes firmaments et des douleurs profondes.
Son
lit est un linceul, et bien qu’il soit vivant,
Les
vers phosphorescents déjà le tourmentent,
De
dévorer sa chair et son âme rêvant
Comme
un amant rêve du baiser d’une amante,
La
fièvre est si forte qu’elle semble un grand feu
Qui
embrase son corps et son esprit malade
Où
la sueur ruisselle en ressemblant un peu
À
une étincelle brillante et maussade,
Par
moments, cependant, un grand froid hivernal
Lui
pénètre le sang ainsi qu’une lame,
Et
la faux du Trépas qui a le mot final
Jusqu’au
fond de son cœur logée, blesse son âme,
Il
sait qu’il va mourir, ce soir ou bien demain,
Qu’importe ?
C’est là sa seule certitude,
Et
ne fait plus déjà partie des êtres humains
Qui
resteront vivants comme d’habitude.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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dimanche 6 novembre 2016
Le Mal d’Antiochos
le mal d'antiochos
Jacques-Louis David, Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochus (1774)
Antiochos, roi faible et malade
Et dont l’empire est mutilé,
Soupire comme un exilé,
Le cœur plein d’estafilades ;
Un fléau sombre et homicide
Ronge son corps, patient et noir,
Chaque matin et chaque soir
Font gémir le Séleucide
Dont le nom est une ironie !
Lui, qu’on surnomme le Sauveur !
Le vertige le rend rêveur,
Enivré par son agonie !
Roi de Syrie, son sceptre tremble,
Et son empire est un festin
Où Ptolémée et le Destin
Se sont invités ensemble !
Il a perdu la Cilicie
Comme un enfant perd un jouet,
Le Pont se rit se son fouet,
La Bithynie, la Phénicie !
Mais ce qui ainsi le tourmente
N’est pas un belliqueux souvenir.
C’est un feu qu’il ne peut bannir
Et c’est une beauté charmante !
Pour le guérir de son supplice
Érasistrate est à son lit,
Et l’Infaillible soudain dit :
« Antiochos aime Stratonice. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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