L’ultime question

L'ultime question « Il en sera ainsi. Nos signes vinrent à toi, et tu les as oubliés : tu seras de même oublié aujourd’hui. » (Coran, 20, 126) Au jour du Jugement dernier, Dieu appelle Afin de la juger, une âme mortelle, Et il lui demande : « N’as-tu pas eu, heureux, L’ouïe, des yeux, la richesse et descendants nombreux ? Ne t’ai-je pas donné du bétail et des terres ? N’as-tu pas régné ? N’as-tu pas été prospère ? Croyais-tu en ce jour ? » « Non », répond l’humilié. « Je t’oublie, lui dit Dieu, car tu m’as oublié. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

L'âme

L'âme Réponds-leur : L’ange de la mort qui veille sur vos démarches, tranchera le fil de vos jours, et vous reparaîtrez devant Dieu. (Coran, 32, 11) Le Prophète a dit : « Quand vient l’heure de mourir, Les anges sont autour du dernier soupir. Si le défunt est bon, on dit : “Sors, âme bonne, Âme bénie. Ton Dieu est clément et pardonne, Va aux félicités et va aux doux parfums.” Et c’est ce qu’on répète à l’âme du défunt Jusqu’à ce qu’elle sorte et qu’elle soit conduite Aux portes du ciel. On lui ouvre et on l’invite En demandant : “Qui est-ce ?” On répond “C’est un tel”. On la bénit alors de nouveau, jusqu’au ciel Où se trouve le Trône et où se trouve Dieu. Si le mort est mauvais : “Sors, âme mauvaise, Lui dit-on, qui était dans son corps à son aise ! Sors méprisée, maudite, et attends les tourments Différents et variés, qui sont tous alarmants !” On ne lui répète, et elle arrive au ciel Où trône le Seigneur Très-Haut et Éternel ; On lui en ferme alors aussitôt les portes, Et elle revient au tombeau qui l’emporte. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Le débat

Le débat N’examinent-ils pas attentivement le Coran ? Si tout autre que Dieu en était auteur, n’y trouveraient-ils pas une foule de contradictions ? (Coran, 4, 82) Abdoullah ibn Amr dit : « J’étais avec mon frère Dans une assemblée qui m’était plus que tout chère, Quand nous vîmes assis d’augustes compagnons Près d’une chambre du Prophète. Nous voulions Qu’ils restassent ensemble, et nous mîmes dans un coin. Nous les entendîmes, comme ils n’étaient pas loin, Débattre d’un verset du Coran à voix haute ; On se querellait et on commettait les fautes De ceux qui ont reçu le Livre auparavant. Le Prophète entendit. L’homme le plus savant, Rouge de colère, sort et il leur jette De la terre. “Arrêtez ! s’écrie le Prophète, Ce que vous faites a fait périr des nations Avant vous : les questions et les allégations, Les différends, ce qu’ils demandaient aux prophètes ! Écoutez-moi tous, car Dieu voit ce que vous faites : Rien dans le Coran ne se contredit ni ment. Appliquez dans votre vie ses commandements, Quant à ce que vous n’en savez pas encore, À celui qui sait va celui qui ignore.” » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La douleur d’Om-Haritha

La douleur d'om-haritha La vie de ce monde n’est qu’un passe-temps et un jeu ; la demeure de l’autre monde, c’est la véritable vie, mais les impies ne le savent pas. (Coran, 29-64) Om-Haritha vient voir le Prophète, éplorée Car son fils Haritha est mort, âme adorée, À la bataille de Badr. « Messager de Dieu, Lui dit-elle avec ses larmes de mère aux yeux, Mon fils est mort d’une flèche aveugle, et j’ignore Où il est maintenant. Tu sais que je l’adore ! S’il est au paradis, je ne pleurerai pas, Mais s’il n’y est point, je pleurerai son trépas, Et tu verras combien je vais verser de larmes. » Le Prophète répond : « Si tu t’en alarmes, C’est que tu as perdu sans doute la raison. Ton fils est au sommet de l’éden, sa maison, Et il a pour lui seul des paradis sans nombre. » Le Prophète ajoute : « Marcher pour Dieu dans l’ombre Ou le matin, afin de combattre pour lui, Est mieux que ce monde où tu es et où je suis ; La trace d’un pas au paradis est meilleure Que ce qu’il y a dans ce monde et ses demeures ; Si une nymphe du paradis se montrait Tout à coup sur terre, elle l’illuminerait Et remplirait de son parfum la terre entière. Son voile est mieux que ce monde éphémère. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Le destin

Le destin On ne peut intercéder auprès de lui sans sa volonté. Lorsque la crainte sera bannie de leurs cœurs, ils demanderont : Qu’a ordonné votre Dieu ? On leur répondra : La vérité. Il est le Dieu grand et très-haut. (Coran, 34-23) Le Prophète a dit : « Quand Dieu décide au ciel Pour ce qu’il a créé, soumis à l’Éternel, Les anges fléchissent leurs ailes frémissantes Avec le bruit que fait une chaîne puissante En tombant sur une pierre polie. Songeurs Et revenus de leur première terreur, Les anges demandent : « Que nous a dit Dieu ? » Et ceux qui sont les plus puissants dans les cieux Répondent : « Le Seigneur a dit la vérité, Car il est le Très-Haut et l’a toujours été Et il est le plus grand au ciel et sur la terre. » Les démons, les génies qui guettent les mystères Après qu’ils ont ouï le commandement divin, S’en vont pour le dire aux sorciers et aux devins ; Ils sont l’un sur l’autre : un dard flamboyant brûle L’un, et l’autre s’enfuit dans le crépuscule. À son tour, le sorcier redit ce qu’il a ouï, En mentant cent fois ; on le croit et il éblouit.  Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La mère du Prophète

La mère du prophète Dieu ne pardonnera point qu’on lui associe d’autre divinités, il pardonnera les autres péchés à qui il voudra, car celui qui associe à Dieu d’autres créatures commet un crime immense. (Coran, 4, 48) Quand le Prophète alla visiter le tombeau De sa mère qui, bien qu’il portât le flambeau De la foi, fut morte en adorant les idoles, Il pleura, fit pleurer et dit ces paroles : « J’ai demandé à mon Seigneur la permission D’implorer pour elle, au nom de sa compassion, Son pardon, mais mon Seigneur me l’a refusée. Or cette visite me fut autorisée : Visitez les tombeaux pour qu’ils vous rappellent La mort qui va venir et la vie éternelle. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Le génie intime

LE génie intime Celui qui l’accompagne dira à Dieu : Seigneur, ce n’est pas moi qui l’ai séduit ; cet homme était dans une fausse route, bien éloignée de la vraie. (Coran, 50, 27) « Chacun de vous, dit le Prophète, a un génie Qui l’accompagne et veut le perdre, doute et nie. » « Même toi, messager de Dieu ? » Demanda-t-on. « Même moi, répondit-il à son compagnon, Mais Dieu m’a aidé : mon génie a la foi vraie, Et les bons desseins sont les seuls qu’en moi il crée. » Dans un autre hadith, chacun possède aussi Un ange à ses côtés, pour son salut assis. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les rois de la terre

Les rois de la terre Dis : Seigneur, le pouvoir est entre tes mains : tu le donnes à qui tu veux, et tu l’ôtes à qui il te plaît ; tu élèves qui tu veux, et tu abaisses qui tu veux. Le bien est entre tes mains, car tu es tout-puissant. (Coran, 3, 26) Le Prophète a dit de sa voix sincère : « Quatre rois ont jadis gouverné la terre : Deux d’entre eux furent impies et les deux autres pieux : Il y avait Dhoul-Qarnayn et Salomon, que Dieu Avait bénis, et il y avait deux autres : Nabuchodonosor et Nemrod, cruels maîtres, Roi impies et maudits, à l’immense pouvoir. » Et aux compagnons le Prophète fit savoir : « Quant au cinquième roi, lorsque viendra son heure, Il sera de mon sang et de ma demeure. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La mère captive

La mère captive Lorsque ceux qui auront cru à nos signes viendront à toi, dis-leur : La paix soit avec vous ! Dieu s’est imposé la miséricorde comme un devoir. Si quelqu’un d’entre vous commet une mauvaise action par ignorance, et s’en repent ensuite, certes Dieu est indulgent et miséricordieux. (Coran, 6, 54) Le Prophète voyait des captifs de guerre – De Hawazin, peut-être – Il y avait une mère Aux seins gonflés de lait et qui, ne trouvant pas Son enfant, errait où la conduisaient ses pas Et allaitait d’autres petits pour s’en défaire. Quand elle trouva le sien, cette mère Le mit sur son ventre, et inquiète pour ses jours, Se mit à l’allaiter avec tout son amour. Le Prophète dit aux compagnons : « Cette femme, La voyez-vous jeter son enfant dans les flammes ? » « Non », répondirent-ils. « Alors sachez que Dieu Plus qu’elle pour son fils, est miséricordieux. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les sept maudits

LES sept maudits La malédiction les suit dans ce monde ; et au jour de la résurrection quel affreux présent leur sera fait ! (Coran, 11, 99) Le Prophète priait, un jour, à la Kaaba. Les impies de Koraïch y faisaient leurs débats, Et l’un d’eux dit : « Voyez donc cet hypocrite ! Il prie ici pour qu’on le voie et qu’on s’irrite ! Soyons prompts à lui faire subir des maux ! Çà ! Que l’un d’entre vous prenne dans le chameau D’un tel, des excréments, du sang et des tripes, Et qu’il attende qu’il se prosterne et s’agrippe À la terre, afin de lui mettre tout cela Entre les épaules. » Ils firent. Pour Allah, Le Prophète resta prosterné tout de même. Ils se mirent à rire de leur forfait blême. On appela, jeune femme alors, Fatima, Qui vint, qui vit la chose et qui s’en alarma, Et qui, courageuse et à la querelle prête, Ôta les excréments du dos du Prophète, Et insulta tous ces sinistres malfaiteurs. Sa prière finie, il se leva. « Seigneur, Clama le Prophète, punis Koraïch », trois fois. Et bientôt nomma sept ennemis de la foi : « Seigneur, terrasse Amr ibn Hisham, terrasse Outba Ibn Rabiia, ainsi que son frère Shayba ; Qu’al-Walid ibn Outba subisse ta colère ! » Le Prophète nomma aussi dans sa prière Oumayya ibn Khalaf, un autre s’appelant Oukba ibn abi Mouayt, à l’enfer allant, Ainsi qu’Oumara ibn al-Walid, le septième. Abdoullah ibn Massoud affirma que lui-même Les vit tués à Badr, à al-Kalib jetés, De nouveau maudits par le Prophète irrité. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les Émigrants au Paradis

LES émigrants au paradis Les plus anciens, les premiers d’entre les Émigrants et les Ansarites, et ceux qui les ont imités dans leur belle conduite, seront satisfaits de Dieu comme il sera satisfait d’eux. Il leur a promis des jardins arrosés par des cours d’eau ; ils y resteront éternellement. C’est un bonheur immense. (Coran, 9, 100) À Abdoullah ibn Amr le Prophète un jour dit : « Le sais-tu ? Les premiers allant au Paradis De toute ma nation, sont les Émigrants pauvres. Au jour du Jugement, ils vont, pour qu’on leur ouvre, Aux portes de l’Éden. Ses gardiens leur diront : “Avez-vous été questionnés ?” Ils répondront : “Questionnés ? Mais pourquoi ? C’était notre rôle : Nos épées sont restées toujours sur nos épaules, Afin de combattre, toute la vie, pour Dieu. Ne sommes-nous pas morts ainsi ?” Dans les cieux, On ouvre les portes à ces braves, ces forts, Qui périssaient pauvres et mourraient sans remords, Qui vont au Paradis avant tout le reste Des croyants, et y font quarante ans la sieste. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les quatre Commandements

Les quatre commandements Dieu vous a créés et il vous nourrit ; il vous fera mourir et puis revivre. Y en a-t-il un seul parmi ceux que vous lui associez qui puisse en faire quoi que ce soit ? Par sa gloire ! Il est trop au-dessus de ce qu’on lui associe. (Coran, 30, 40) Le Prophète a dit : « Le fœtus est rassemblé Pendant quarante jours. De sang coagulé, Il devient un morceau de chair, quand il change. Le Seigneur lui envoie ensuite un ange Chargé d’exécuter quatre commandements : Il écrit ses actions dès le commencement, Les biens qu’il gagnera, le temps qu’il va vivre, S’il est des damnés ou des heureux dans le Livre ; L’ange lui insuffle l’âme, et voilà qu’il vit. Un homme peut faire l’œuvre du Paradis Au point qu’une coudée seulement l’en sépare, Jusqu’au moment où son destin l’en égare Et qu’il aille en enfer. Un homme peut œuvrer Comme œuvrent les damnés, de l’enfer séparé Par une seule coudée, jusqu’à ce qu’il agisse Comme les heureux, et son destin s’accomplisse. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène