ceuthorgogre, le fantôme Ceuthorgogre, caché comme les criminels, Était sous le lit et était dans l'armoire, Au linceul périmé de la sombre nuit noire, Sous le plafond cassé qui était son seul ciel. Il venait effrayer les enfants endormis En hiver, sous de pesantes couvertures, Et il était le froid d'une autre nature Qui les faisait trembler comme d'un ennemi ; Il sortait de l'ombre, des recoins ténébreux, Comme d'une porte terrifiante et ouverte ; Les esprits enfantins pleins de choses vertes Avaient l'air de flétrir dans des déserts nombreux, Chaque fois qu'il glaçait leurs songes souverains ! Intimidant comme un premier jour d'école, Il faisait reluire sa sombre auréole Au-dessus de ces lits légers et faits d'airain ! Et il restait, pareil à un relent puissant, Jusqu'au lever du jour, jusqu'à l'aurore, Éternel et abstrait comme une métaphore, Visiteur sans merci, impétueux passant ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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mardi 24 octobre 2023
Ceuthorgogre, le Fantôme
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 30 septembre 2023
Pichios, Fantôme de la forêt
pichios, fantôme de la forêt Pichios voyageait dans les bois vastes, Rival des rayons et de la raison, Spectre errant et qui n'a pas de maison, Qui n'aime pas les villes et les fastes. Citoyen des forêts comme les bêtes Qui vivent dans de grands trous ténébreux, Il en comptait, la nuit, les yeux nombreux, Pareils aux volcans et aux tempêtes. Il passait souvent des nuits entières À songer à mille choses sans nom, À tout ce qui à la vie disait non, À de vagues entités altières, À des créatures terrifiantes, À des Satyres de l'Antiquité, À des monstres primordiaux redoutés Qui sortaient de la Terre béante, À des forces jadis invincibles, Génitrices du monde des vivants, Et s'en allait quelque part en rêvant Et contemplant les gouffres impassibles. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
vendredi 22 septembre 2023
Enceraror, Fantôme des cieux
enceraror, fantôme des cieux Enceraror, spectre des cieux, S'envolait dans le ciel radieux Avec la force de son âme, Pareil à une grande flamme Flamboyante comme un soleil. Il allait hanter le sommeil De tous les êtres célestes, Toujours alerte et toujours leste, Le ciel pur était son manoir, Qu'il fût bleu ou bien qu'il fût noir, La vaste nuit inhumaine Était son sombre domaine, Et tel un ténébreux démon, Il poussait, au-dessus des monts, Ses cris, et faisait entendre Son rire qui, comme une cendre, Pleuvait sur le monde tremblant. La création faisait semblant De tolérer son existence, Mais elle était sans défense. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
mercredi 5 juillet 2023
Cartes postales (78)
CARTES POSTALES (78) Souvent, le soir, la tranquille maison, À l'heure où l'ombre apporte l'épouvante, Se remplit d'apparitions effrayantes Qui défient le courage et la raison. Ils sont dans l'armoire, ils sont sous le lit, Ils sont aussi derrière les fenêtres, Et ils nous regardent, tous ces spectres, Chaque fois que la lumière pâlit ; Chaque fois que la nuit profonde vient, Ils viennent sans frapper à la porte, Et ils ont l'odeur des choses mortes Des vagues linceuls, des cercueils anciens ; Ils appesantissent l'esprit et l'air Comme un parfum et comme une musique, Ils tourmentent avec joie les sceptiques, Ces ennemis jurés du soleil clair ! Ils sont chez nous, ils sont dans les miroirs, Ils sont devenus d'autres nous-mêmes, Leurs regards sont vides, leurs fronts sont blêmes, Nous ravir le sommeil est leur devoir ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
lundi 3 juin 2019
Le cerf fantomatique
le cerf fantomatique
Tous les soirs,
dans la forêt immense,
Un cerf
majestueux passe en courant,
Silencieux comme
un homme qui pense,
A la fois effaré
et effarant.
Un fumée sort de
ses narines
Comme s’il
brûlait de l’intérieur,
Il va dans la
forêt et l’illumine,
Spectre formidable
venu d’ailleurs !
Ses bois
compliqués sont couverts de mousse,
Sur son dos une
seule étrange fleur,
Comme sur un
tombeau délabré pousse
Et du gouffre noir
a la couleur ;
Le seul bruit qu’on entend à son passage
Est celui de l’herbe
et celui du vent,
Avec sa barbe il
ressemble à un sage
Qui contemple la
nature en rêvant ;
Rien ne le
perturbe et rien ne l’arrête.
Aussi impassible
que le Destin,
Tout tremble de
cette sombre bête
Qui sort de la
nuit et fuit les humains.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 25 mai 2019
Le fantôme symbolique
Le fantôme symbolique
Comment
exorciser cet autre soi-même
Qui nous suit
comme une ombre et comme le soleil
Et nous fait
maudire soudain tout ce qu’on aime,
Si différent de
nous, et qui nous est pareil ?
Quand nous
sommes joyeux, il est triste et maussade,
Quand nous
sommes tristes, il est calme et radieux,
Il est notre
image dans le miroir malade
Des fangeuses
sources et des ruisseaux odieux ;
Ce spectre est invisible
et frêle comme une âme,
Et il ne peut
être vaincu ni combattu,
C’est l’homme
dans l’homme et la femme dans la femme,
Qui est comme l’enfant
et le vieillard têtu.
Où se cacher ?
Même dans une chambre étroite
Ce monstre est
dans l’armoire et sous le lit ;
Il est à notre gauche,
il est à notre droite,
Qui nous examine
et lit le livre qu’on lit !
Je sais que le
monstre est là, dans ma demeure !
Ce colocataire
maudit et éternel
Qui compte avec
plaisir mes éphémères heures
Et qui vient de
l’enfer, de la nuit ou du ciel,
Et qu’il me
mangera, comme l’ogre des fables
Mange les cœurs
fumants des enfants égarés
Qu’il fait
grossir avant de mettre sur sa table,
Comme de
nous-mêmes, tous des leurs séparés.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 17 mai 2019
Ville fantôme
ville fantôme
La ville est
grise comme un ciel d’hiver,
Il en tombe une
mystérieuse pluie,
Une larme
immense que rien n’essuie
Et qui ne rend
pas le monde plus vert.
Le vent y chante
de sinistres chants,
Un seul refrain
orphelin et sombre,
On l’entend
gémir tout seul dans l’ombre,
Fuyant toujours,
et toujours se cachant ;
Les magasins
sont ouverts ou fermés –
Qui sait ?
Personne n’en pousse les portes.
Toute la ville
est pensive et morte
Comme un être
pétrifié et charmé,
Quelque chose
roule les vieux journaux
Aux titres
surannés et sévères
Et qui racontent
l’année dernière
Avec ses
événements infernaux,
Un seul vautour,
décharné et chétif,
Passe parfois
dans le ciel étrange
Sans trouver
quelque chose qui se mange,
Prisonnier ailé,
tremblant et craintif ;
Tout cela est
muet et éternel
Et tel un malade
respire à peine,
Même les formes
ne sont plus humaines
Et fondent comme
des statues de sel.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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