Le fantôme symbolique
Comment
exorciser cet autre soi-même
Qui nous suit
comme une ombre et comme le soleil
Et nous fait
maudire soudain tout ce qu’on aime,
Si différent de
nous, et qui nous est pareil ?
Quand nous
sommes joyeux, il est triste et maussade,
Quand nous
sommes tristes, il est calme et radieux,
Il est notre
image dans le miroir malade
Des fangeuses
sources et des ruisseaux odieux ;
Ce spectre est invisible
et frêle comme une âme,
Et il ne peut
être vaincu ni combattu,
C’est l’homme
dans l’homme et la femme dans la femme,
Qui est comme l’enfant
et le vieillard têtu.
Où se cacher ?
Même dans une chambre étroite
Ce monstre est
dans l’armoire et sous le lit ;
Il est à notre gauche,
il est à notre droite,
Qui nous examine
et lit le livre qu’on lit !
Je sais que le
monstre est là, dans ma demeure !
Ce colocataire
maudit et éternel
Qui compte avec
plaisir mes éphémères heures
Et qui vient de
l’enfer, de la nuit ou du ciel,
Et qu’il me
mangera, comme l’ogre des fables
Mange les cœurs
fumants des enfants égarés
Qu’il fait
grossir avant de mettre sur sa table,
Comme de
nous-mêmes, tous des leurs séparés.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
samedi 25 mai 2019
Le fantôme symbolique
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