La douleur d’Om-Haritha

La douleur d'om-haritha La vie de ce monde n’est qu’un passe-temps et un jeu ; la demeure de l’autre monde, c’est la véritable vie, mais les impies ne le savent pas. (Coran, 29-64) Om-Haritha vient voir le Prophète, éplorée Car son fils Haritha est mort, âme adorée, À la bataille de Badr. « Messager de Dieu, Lui dit-elle avec ses larmes de mère aux yeux, Mon fils est mort d’une flèche aveugle, et j’ignore Où il est maintenant. Tu sais que je l’adore ! S’il est au paradis, je ne pleurerai pas, Mais s’il n’y est point, je pleurerai son trépas, Et tu verras combien je vais verser de larmes. » Le Prophète répond : « Si tu t’en alarmes, C’est que tu as perdu sans doute la raison. Ton fils est au sommet de l’éden, sa maison, Et il a pour lui seul des paradis sans nombre. » Le Prophète ajoute : « Marcher pour Dieu dans l’ombre Ou le matin, afin de combattre pour lui, Est mieux que ce monde où tu es et où je suis ; La trace d’un pas au paradis est meilleure Que ce qu’il y a dans ce monde et ses demeures ; Si une nymphe du paradis se montrait Tout à coup sur terre, elle l’illuminerait Et remplirait de son parfum la terre entière. Son voile est mieux que ce monde éphémère. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La profondeur de l’enfer

LA profondeur de l'enfer Et lorsqu’ils seront précipités dans un espace resserré, accablés de chaînes, ils appelleront la mort. (Coran, 25, 13) Abou-Hourayrah est avec des compagnons Chez le Prophète, afin de trouver les rayons. Ils entendent soudain, devenus livides, Quelque chose tomber puissamment dans le vide. À tous ses compagnons autour de lui assis Il demande : « Savez-vous donc ce qu’est ceci ? » On lui répond : « Dieu et son messager le savent. » Le Prophète poursuit avec sa voix brave : « C’est le bruit d’une pierre jetée en enfer Depuis soixante-dix automnes (long transfert !). Comme l’enfer est terrible et qu’il est profond, Elle vient tout juste d’en atteindre le fond. » Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les portes du Paradis

Les portes du paradis Vous en éprouverez la rigueur ; c’est un arrêt immuable, décidé chez ton Seigneur. (Coran, 19, 71) Quand Dieu rassemblera, au jour du Jugement, Les hommes pour l’Éden ou pour le Châtiment, Les croyants aux âmes tout à coup alarmées Trouveront les portes du Paradis fermées. Ils diront à Adam : « Ouvre-nous, notre père ! » Adam leur répondra, toutefois, sincère : « Moi vous ouvrir, alors que c’est par la faute De votre père Adam, qui en fut jadis l’hôte, Que vous avez été chassés du Paradis ! Écoutez toutefois bien ce que je vous dis : Allez voir Abraham, mon fils que Dieu aime. » Abraham leur dira : « Le puis-je moi-même ? Dieu m’a parlé derrière un voile, fils d’Adam. Allez voir Moïse, qui est son confident. » Moïse leur dira : « Ce n’est point mon rôle : Allez voir Jésus, de Dieu souffle et parole. » Jésus leur dira : « Je n’en ai pas le pouvoir. » Les bienheureux iront tous ensemble voir Mahomet, dont Dieu va exaucer les prières. La Probité et la Piété filiale, altières, Se tiendront aussitôt debout toutes les deux, À droite et à gauche du Purgatoire affreux. Les premiers passeront sur le Purgatoire Aussi rapides que l’éclair dans la nuit noire, D’autres comme le vent et comme les oiseaux, D’autres courront, chacun suivant ses fardeaux. Le Prophète observe et prie : « Dieu, sauve, sauve. » On marche au-dessus de la Géhenne fauve, Et quand les actions des hommes, allant toujours, Ne leur seront plus, ce jour-là, d’aucun secours, Ils seront rongés par des tenailles vivantes, Les uns écorchés et saufs malgré l’épouvante, Alors que les autres vont tomber en enfer Pendant soixante-dix ans, vaincus par les fers. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Un châtiment et une récompense

un châtiment et une récompense Tu ne te trouveras pas dans une circonstance quelconque, tu ne liras pas un seul mot du Coran, les hommes ne feront aucun acte quel qu’il soit que nous n’en soyons les témoins quand ils l’entreprennent. Le poids d’une fourmi sur la terre ou dans les cieux ne saurait échapper à ton Seigneur. Il n’y a pas de poids plus petit ni plus grand qui ne soit inscrit dans le Livre évident. (Coran, 10, 61) Le Prophète a dit : « Un homme, jadis, marchait Content de ses habits qu’à nul il ne cachait, Les cheveux bien peignés et fier de lui-même, Et se jetant sans le savoir l’anathème. Dieu ouvrit la terre sous lui qui l’avala. Il s’y enfonce et s’y agite, car Allah Le châtie jusqu’au jour de Jugement des êtres. » Le Prophète parla également d’un autre Qui trouva, quant à lui, ayant peur qu’on saignât, Une branche avec des épines et l’éloigna. Dieu vit son action et l’agréa ; sa clémence Lui accorda l’Éden comme récompense. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La grande Intercession

la grande intercession Dis-leur : L’intercession appartient exclusivement à Dieu ; l’empire des cieux et de la terre est à lui ; vous serez tous ramenés devant lui. (Coran, 39, 44) Au jour du Jugement dernier, vaste et étrange, Les prophètes, ceux qui croient et les anges, Pour ceux qui ont été croyants et pécheurs, Ont tous intercédé auprès du Seigneur, Malgré la colère de la Géhenne fauve. Dieu leur dira, alors : « Pour que je les sauve, Vous m’avez tous prié : anges, prophètes, pieux. Maintenant c’est Moi, le plus miséricordieux, Qui vais sauver ceux que je veux de la Géhenne. » Et il en fait sortir des formes humaines Et embrasées, laves qui n’ont point fait le bien, En en prenant une poignée dans sa main. Le Seigneur les jette dans un fleuve appelé Le fleuve de la Vie. Bien qu’ils fussent brûlés, Ils sont luisants comme les perles et les graines Et on les reconnaît au Paradis sans peine, En disant : « Voici ceux que Dieu a sauvés. » Dieu leur dit : « Tout ce que vous voyez, vous l’avez. » « Seigneur, répondent-ils, dans ta clémence, ô Maître, Tu nous donnas ce que n’avait eu nul autre ! » « J’ai un plus grand présent pour vous », reprend Dieu. Ils s’écrient : « Nous sommes ici : qu’y a-t-il de mieux ? » « Satisfait, je mettrai en vous mes complaisances, Leur dit Dieu, et vous ne craindrez pas ma vengeance. »   Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Le tueur et le tué

Le tueur et le tué Celui qui tuera un croyant volontairement aura l’enfer pour récompense ; il y demeurera éternellement. Dieu, irrité contré lui, le maudira et le condamnera à un supplice terrible. (Coran, 4, 93) « Au jour du Jugement dernier, dit le Prophète, Celui qu’on a tué viendra, tenant la tête De son tueur, ainsi que ses cheveux. Violent, Ses veines saillissent hors de son cou sanglant, Il pousse son tueur jusqu’au divin Trône Et dit à Dieu, qui sait déjà tout ce qu’il prône : « Cet homme m’a tué ! Venge-moi, ô Seigneur ! » « Que le malheur soit sur toi », dit Dieu au tueur. Les anges du tourment, avec leurs lourdes chaînes, S’emparent de lui pour qu’il aille à la géhenne. »    Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Les premiers à être en enfer

Les premiers à être en enfer Vous verrez tous les peuples à genoux ; chacun cité devant le livre de ses œuvres en recevra le prix. (Coran, 45, 28) Quand Dieu descendra de son Trône pour juger Les nations à genoux en train de s’affliger, Avant les autres il appellera un homme Qui savait le Coran par cœur dans sa vie, comme Un père sait les noms de ses enfants nombreux. Dieu appelle ensuite un homme qui était preux Et combattait dans son sentier. Le troisième Est un homme comblé de richesses suprêmes. Dieu demande au premier : « Ne t’ai-je pas appris Ce que mon envoyé a grâce à moi compris ? » « Si, Dieu, répond-t-il. Jour et nuit dans mes prières, Je lisais ta parole et j’étais sincère. » « Tu mens », dit Dieu, et les anges disent : « Tu mens », Dieu reprend : « Tu aimais toujours les compliments ; Tu l’as fait pour qu’on dise : “un tel sait le Livre”, Et on l’a dit. » Et le Seigneur le fait suivre Du deuxième homme, et lui demande : « N’ai-je pas, Pour que tu ne sois jamais ni besogneux ni las, Rendu ta vie sur terre agréable et heureuse Grâce à mes largesses de plus en plus nombreuses ? » « Si, Dieu » répond l’homme. « Qu’as-tu fait de mes biens ? » « J’ai donné aux pauvres et j’ai donné aux miens. » Dieu dit : « Tu mens », et les anges le répètent. « Tu l’as fait, reprend Dieu dont la science est parfaite, Pour qu’on dise de toi : “un tel est généreux”, Et on l’a dit. » Voici le dernier malheureux, Celui qui est mort au combat. Dieu lui demande : « Pour quoi es-tu mort ? » « Pour te faire une offrande, Répond-il, et afin de te donner mes jours. Tu m’as ordonné de combattre ; ai-je été sourd ? Non, j’ai combattu et je suis mort pour te plaire. » Dieu et ses anges sont toutefois en colère, Et lui disent : « Tu mens ». « Tu l’as fait, reprend Dieu, Pour qu’on dise de toi : “un tel est audacieux”, Et on l’a dit. » Ces trois hommes aux œuvres vaines Allumeront avant les autres la géhenne.   Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

Comment aller au Paradis

comment aller au paradis Celui qui évitera les tourments en sera redevable à la miséricorde divine. Son bonheur sera assuré. (Coran, 6, 16) Le Prophète, une fois, à ses compagnons dit : « Nul n’ira grâce à ses actions au Paradis. » Ils demandent, surpris : « Même toi, ô Prophète ? » « Oui, même moi, à la félicité parfaite, Répond-il, je ne puis goûter que si Dieu Se montre à mon endroit miséricordieux Et daigne me traiter sans courroux ni reproches. Cherchez la vérité ou soyez-en proches, Ne souhaitez jamais la mort ; pourvu que l’homme Qui est bon soit meilleur, et que celui qu’on blâme Se repente enfin de ses mauvaises actions Et mérite de son Seigneur la compassion. »   Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

La rançon impossible

La rançon impossible Si les méchants possédaient tout ce que la terre contient, et une fois autant que cela, ils le donneraient, au jour de la résurrection, pour se racheter des souffrances du supplice. Alors ils verront venir de la part de Dieu des choses qu’ils ne s’imaginaient pas. (Coran, 39, 47) Au jour du Jugement, Dieu dira à l’impie : « Si tu possédais tous les biens de la vie, Les paierais-tu comme rançon, pour que tu sois Libéré de l’enfer et de ce que tu vois ? » L’impie – celui portant les plus légères chaînes Et le moins tourmenté dans toute la géhenne – Répondra : « Oui, Seigneur ! » Dieu dira : « Et pourtant, Je ne t’ai demandé, toi qui suivais Satan, Quand tu étais dans le dos d’Adam, qu’une chose : N’adorer que moi. Malgré cela tu oses M’associer d’autres dieux, et pour cela tu perds Ta place au Paradis, et tu vas en enfer. »   Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène