morne ballet
Deux squelettes, main dans la main,
Dansent sur une tombe verte,
La bouche éternellement ouverte,
Ils rêvent et rient du genre humain.
Ils n’ont point de cœur ni de chair
Et sont libres et sans tendresse,
La mort les emplit de jeunesse
Et elle a brisé tous leurs fers,
Ils sont immortels et sont seuls
Ces deux danseurs ridicules
Qui jettent, dans le crépuscule,
Jusqu’à la lune leurs linceuls,
À l’heure où vient la sombre nuit,
Ils danseront sous les étoiles
En tournoyant comme des voiles
Que la tempête poursuit,
Ils tournoieront sur leurs tombeaux
Sans jamais avoir le vertige ;
Plus rien ici-bas n’afflige
Ces deux morts ridicules et beaux.
Jadis, ils étaient amoureux –
Leur passion était si forte !
Et ils sont morts. Peu importe !
Ils danseront et seront heureux.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 29 novembre 2019
Morne ballet
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