CONTE: LE FRÈRE ET LA SŒUR (PARTIE v)
V. Ce que la belle-mère et sa fille firent à Ebba,
devenue reine
La douce Ebba est toute interdite de
voir
Un inconnu qui dans les ténèbres du soir
La regarde avec de grands yeux pleins de
flamme,
Lui demandant : « Voulez-vous
devenir ma femme ? »
Et lui prenant la main avec tant de
douceur
Qu’Ebba y acquiesce sans réfléchir. La sœur
Prend son frère au palais, et elle
devient reine.
Elle est très heureuse et sa vie est
sereine,
Et son frère, quant à lui, vit dans un
jardin
Tellement immense qu’on le dirait sans
fin.
La méchante belle-mère, quant à elle,
La croyait victime d’une bête mortelle
Et croyait le chevreuil tué par les
chasseurs.
En apprenant le sort du frère et de la sœur
Elle en eut un accès d’effroyable
colère.
Or l’unique fille de la belle-mère
Laide comme la mort, toujours lui répétait :
« Ah ! si c’était moi la reine !
Si je l’étais ! »
Et la sorcière lui répondait : « Patience,
Tu le seras, et j’y emploierai ma
science. »
Elle croit maintenant venu le bon
moment.
Ebba a mis au monde un garçon très
charmant,
Et, le roi n’étant pas là, la sombre
sorcière
Déguisée en servante et bonne ouvrière,
Va voir Ebba et lui dit : « Votre
bain est prêt,
Ma reine, prenez-le avant qu’il ne soit
frais. »
Ebba est transportée en allant le
prendre
Par la belle-mère et sa fille sans
attendre
Dans une étuve dont elle ne peut sortir
Et où la gentille reine doit périr.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 22 septembre 2017
Conte: Le frère et la sœur (Partie V)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: