jeudi 21 septembre 2017

Conte: Le frère et la sœur (Partie IV)

CONTE: LE FRÈRE ET LA SŒUR (PARTIE iv)


IV. Ce qui arriva au frère d’Ebba lors d’une autre partie de chasse, et ce que le roi décida de faire

Le chevreuil s’endort. A son réveil, le lendemain,
Il va voir la chasse sur un autre chemin,
Et il est poursuivi de nouveau sans trêve,
Courant rapidement dans son propre rêve.
Les chasseurs croient faire en le chassant leur devoir,
Par une flèche au pied il est blessé, le soir,
Et rentre lentement, d’une voix morte
Disant : « Ebba, ma sœur, ouvre-moi la porte. »
Un chasseur voit la scène et la raconte au roi.
En voyant son frère blessé, avec effroi
Ebba lave d’abord son petit pied qui saigne
Et avec des herbes qu’elle connaît le soigne.
Sa blessure n’est pas profonde, néanmoins.
« Ah ! reste ici, s’écrie-t-elle, je prendrai soin
De toi, et rien ne te blessera, je t’en conjure !
S’il t’arrive quelque chose, ma mort est sûre ! »
Mais le frère répond : « Et moi, je vais mourir
Si je reste enfermé sans nulle part où courir !
Laisse-moi profiter de ma métamorphose
Et qu’elle me serve au moins à quelque chose ! »
Ebba n’arrive pas à fléchir l’imprudent,
Il part une autre fois, joyeux et ardent,
Sans songer au péril mortel qui le menace.
Le roi, qui l’attendait avant même la chasse,
Ordonne de suivre le charmant animal,
De ne point le blesser, ni lui faire aucun mal.
On obéit et on le suit sans qu’il ne sache,
Un chasseur, qui non loin du chevreuil se cache,
Le voit devant la porte et vient derrière lui
Alors qu’il dit à sa sœur de lui ouvrir, puis
Entre sans faire aucun bruit pour qu’on le découvre,
Et Ebba, contente de revoir son frère, ouvre.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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