la solitude de lucifer
Franz von Stuck,
Lucifer (1890)
Pareils
à deux flambeaux aux rayons funèbres,
Les
yeux de Lucifer brillent dans les ténèbres,
Et
sur son roc assis, effrayant et pensif,
Il
est un flot brisé sur le monde récif.
Sur
l’éternité il ploie ses ailes noires,
Condamné,
exilé, sans sceptre et sans gloire ;
Un
croissant de lune, tombé près de lui,
De
l’arbre du Néant fruit pesant qui reluit,
Lui
rappelle sa nuit éternelle et morne
Et
comme l’univers lui-même sans bornes
Qui
le couvre telle un insondable linceul.
Ne
point mourir et vivre éternellement seul !
Etre
proscrit partout comme le vent qui passe !
Ne
pas pouvoir lever au ciel ses mains lasses
Pour
demander la mort ou demander l’enfer !
Demeurer
enchaîné à d’invisibles fers
Lourds
comme les astres et tombant des mondes !
Le
Démon songe dans la nuit profonde,
Nu
dans l’immensité et le froid de l’hiver
Qui
s’appesantit sur le chétif univers
Telle
une maladie puissante et funeste,
Rose
qui s’épanouit en répandant la peste
Et
dont les pétales sont immenses et noirs
Empêchant
les cœurs de battre et les yeux de voir.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 25 janvier 2017
La solitude de Lucifer
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