Le baiser du sphinx
Franz von Stuck, Baiser du Sphinx (1895)
Le Sphinx, femme à l’étreinte mortelle,
Embrasse sourdement le voyageur
Qui gémit de ses amours cruelles,
Opprimé par son baiser ravageur.
Sa bouche puissante le respire
Avec frénésie, devenu un peu d’air,
Et cette succube qui le désire
Boit son sang qui coule comme un flot clair !
Ses dents mordent les deux lèvres rouges
De son captif qui adore ses fers
Et qui soupire et jamais ne bouge
Sous l’aile chaude de son sombre enfer !
Même sa chevelure est une chaîne
Qu’elle enroule comme un fardeau charmant,
Avec amour et aussi avec haine,
Autour du corps brûlant de son amant
Qui aimera jusqu’à son heure dernière
Celle qui l’opprime et qui le chérit
D’une étrange et ténébreuse manière
Et qui dit : « Qui m’aime pour moi périt ! »
Accablé par cette beauté altière
Sur le rocher éternel de l’amour,
Il mourra et il sera matière
Et ne verra point les rayons du jour.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
jeudi 26 janvier 2017
Le baiser du Sphinx
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: