I. Comment la princesse perdit son anneau enchanté,
et ce qu’une fée recommanda à son filleul amoureux d’icelle de faire afin de le
retrouver
Jadis une
princesse de radieuse santé
Vivait et
possédait un anneau enchanté
Que sa bonne fée
lui donna à sa naissance.
Elle porta
toutefois à sa connaissance
Que si elle
perdait son anneau, elle allait
Mourir un an
après, et qu’il lui fallait
En prendre toujours
grand soin, afin que la vie
Par un destin
cruel ne lui fût point ravie.
La princesse
suivit ce conseil et garda
L’anneau
toujours au doigt. Elle se hasarda
A monter un
jour, pour voir le soleil reluire,
Sur la plus
haute tour, et se laissa séduire
Par la beauté de
cet astre qui la laissa
Eblouie au point
que son cher anneau lui glissa
Soudain de son
doigt blanc et tomba jusqu’à terre.
Or, en ce
moment, un grand aigle qui erre,
Aux vastes
ailes, le prit, d’un coup l’avala,
Poussa un cri
rauque et dans les airs s’en alla.
Quand les
parents de la princesse le surent,
Ils pensèrent la
mort de leur fille sûre
Et en furent
saisis d’un désespoir affreux.
On publia dans
le royaume que le preux
Qui ramènerait l’anneau
à la pauvre princesse
Serait son
époux. Les seigneurs, sans paresse,
Se mirent tous
en quête de l’oiseau ravisseur.
La cour fut
déserte ; comme des punisseurs,
Ils tuèrent tous
les aigles qu’ils trouvèrent
Et de trouver l’anneau
dans leurs ventres rêvèrent,
Mais celui qui
le prit s’était loin envolé.
Ses parents en
étaient tellement désolés
Qu’ils ne
pouvaient manger et point ils ne dormaient
Et pour leur
jeune fille qui pleurait s’alarmaient.
On fit venir des
fées. Malgré leurs grands pouvoirs,
Elles firent à
la princesse et ses parents savoir
Que si nul ne
ramenait l’anneau redoutable
La mort de la
princesse était inévitable.
Or, la jeune
princesse avait pour amoureux
Un seigneur de
son âge qui, le cœur douloureux,
Alla trouver la
fée qui était sa marraine.
« Ma bonne
fée, je dois sauver ma suzeraine,
Lui dit-il, d’une
mort qui me ferait périr,
Car je la chéris
et je la crois me chérir.
Dites-moi, ma
marraine, où est cet aigle infâme,
Pour que la
princesse vive et soit ma femme. »
Et la fée, qui
aimait tendrement son filleul,
Répondit : « des
aigles cet aigle est l’aïeul ;
Il est bien
loin. Pour que ta belle puisse vivre,
Prends ce savant
cheval ; tu n’auras qu’à le suivre
Et il te
conduira à lui, mon doux petit. »
Il la mercia,
monta à cheval et partit.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
jeudi 11 juin 2015
Conte: L'anneau de la princesse (Partie I)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: