vendredi 12 décembre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le cœur et le corps las, je me mis à l’ombre
Pour me reposer de cette aventure sombre,
Lorsque je vis tout à coup  un serpent ailé
Et immense, surgir, par la faim appelé,
Et s’avancer vers moi en ouvrant sa gueule
D’une manière farouche, guettant sa proie seule
Et tirant la langue comme si quelque mal
Le pressait. En tremblant de ce serpent fatal,
Je songeais à m’enfuir et à sauver ma vie,
Quand je vis que cette bête, par une autre suivie,
Qui était plus grosse et voulait la dévorer,
Semblait gémir et de la sauver m’implorer.
J’en eus pitié ; au lieu de fuir, j’eus la hardiesse
De prendre une pierre énorme et épaisse
Et d’en écraser la tête de l’assaillant.
Je vis l’autre, après ce mouvement vaillant,
S’envoler dans les airs en ouvrant ses ailes
Sans me remercier pour mon dangereux zèle.
Je contemplai longtemps ce monstre singulier
Que je tâchai, après un moment, d’oublier
En m’endormant sous un autre arbre au riche feuillage.
A mon réveil, je vis une femme au doux visage
Qui était noire et qui avait de charmants traits.
Tandis que son regard souriant sur moi errait,
Elle tenait deux chiennes noires de la même couleur qu’elle.
Surprise de voir en ces lieux cette femme fort belle,
Je lui demandai qui elle était. Elle me dit :
« Vous m’avez sauvée de mon ennemi maudit,
Car je suis le serpent qui allait sans doute
Périr tout à l’heure. Que votre grâce m’écoute ;
J’ai su la trahison de vos coupables sœurs
Qui m’a révoltée et a courroucé mon cœur,
Et pour récompenser votre brave service,
J’ai transformé vos sœurs, les châtiant pour leurs vices,
En ces deux chiennes noires que vous voyez ici.
Quant à votre vaisseau, étant à la merci
De mes compagnes, fées comme votre serviteuse,
Elles l’avaient noyé dans la mer tumultueuse.
Nous avons également transporté tous vos biens
A vos magasins de Bagdad. Ne craignez rien,
Nul mal ne vous sera fait. Mais ces traîtresses
Pour punir comme il le faut leur scélératesse,
Doivent être traitées comme je vous le prescrirai
Et de la manière que je vous décrirai. »

[A SUIVRE]



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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