HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Le cœur et le
corps las, je me mis à l’ombre
Pour me reposer
de cette aventure sombre,
Lorsque je vis tout
à coup un serpent ailé
Et immense,
surgir, par la faim appelé,
Et s’avancer
vers moi en ouvrant sa gueule
D’une manière
farouche, guettant sa proie seule
Et tirant la
langue comme si quelque mal
Le pressait. En
tremblant de ce serpent fatal,
Je songeais à
m’enfuir et à sauver ma vie,
Quand je vis que
cette bête, par une autre suivie,
Qui était plus
grosse et voulait la dévorer,
Semblait gémir
et de la sauver m’implorer.
J’en eus
pitié ; au lieu de fuir, j’eus la hardiesse
De prendre une
pierre énorme et épaisse
Et d’en écraser
la tête de l’assaillant.
Je vis l’autre,
après ce mouvement vaillant,
S’envoler dans
les airs en ouvrant ses ailes
Sans me
remercier pour mon dangereux zèle.
Je contemplai
longtemps ce monstre singulier
Que je tâchai,
après un moment, d’oublier
En m’endormant
sous un autre arbre au riche feuillage.
A mon réveil, je
vis une femme au doux visage
Qui était noire
et qui avait de charmants traits.
Tandis que son
regard souriant sur moi errait,
Elle tenait deux
chiennes noires de la même couleur qu’elle.
Surprise de voir
en ces lieux cette femme fort belle,
Je lui demandai
qui elle était. Elle me dit :
« Vous
m’avez sauvée de mon ennemi maudit,
Car je suis le
serpent qui allait sans doute
Périr tout à
l’heure. Que votre grâce m’écoute ;
J’ai su la
trahison de vos coupables sœurs
Qui m’a révoltée
et a courroucé mon cœur,
Et pour
récompenser votre brave service,
J’ai transformé
vos sœurs, les châtiant pour leurs vices,
En ces deux
chiennes noires que vous voyez ici.
Quant à votre
vaisseau, étant à la merci
De mes
compagnes, fées comme votre serviteuse,
Elles l’avaient
noyé dans la mer tumultueuse.
Nous avons
également transporté tous vos biens
A vos magasins
de Bagdad. Ne craignez rien,
Nul mal ne vous
sera fait. Mais ces traîtresses
Pour punir comme
il le faut leur scélératesse,
Doivent être
traitées comme je vous le prescrirai
Et de la manière que je vous décrirai. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
vendredi 12 décembre 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXII)
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