samedi 13 décembre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXIII)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXIII)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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A ces mots la bonne fée, pleine de tendresse,
M’embrassa d’un de ses bras, et en vitesse
Nous transporta, moi et les deux chiennes noires, chez nous.
Toutes mes richesses, rangées avec un soin doux,
Etaient au magasin où les fées les emmenèrent.
La fée, en contemplant d’un regard sévère
Les deux chiennes, me les livra en me disant :
« Au nom de Celui qui agite les flots pesants,
Pour que vous purifiiez vos sœurs criminelles,
Je vous ordonne, sans avoir pitié d’elles,
De leur donner, toutes les nuits, cent coups de fouet.
A cause d’elles, vous fûtes des ondes le jouet,
Et un jeune prince pieux périt d’une mort injuste. »
La fée m’en fit faire le serment auguste,
Et à cause de ce serment, toutes les nuits,
Je les châtie, bien que mon cœur soit plein d’ennui,
De la manière dont vous m’avez vue le faire. »

Cet étrange récit n’était point pour déplaire
Au calife, et il étonna toute sa cour.
Il dit à Amine, belle comme le jour :
« Racontez-nous maintenant, madame, votre histoire
Et d’où vous viennent ces cicatrices noires,
Car votre récit doit être aussi mystérieux
Que celui de votre sœur aux charmants yeux. »
« Seigneur, dit Amine, sans vous répéter encore
Des choses que votre majesté point n’ignore,
Je vous dirai que ma mère prit une maison
Pour passer son veuvage. D’un mariage de raison
Elle me maria à un héritier prospère
Dont l’âge le faisait ressembler à mon père.
Ce mariage ne dura qu’une année. Je devins
Bientôt veuve ; le bien de mon époux me revint
Et j’héritai d’une fortune considérable,
D’une vaste demeure et de bijoux innombrables.
Mais, dès que six mois de mon deuil furent passés,
Jeune et volage et le cœur morne et lassé,
Je me fis faire dix robes dignes d’une princesse
Qui me coûtèrent dix mille sequins, et sans tristesse
Je portais chaque jour un habit différent.
Un jour que j’étais seule, comme d’habitude gérant
Mes affaires, on vint me dire qu’en ma demeure
Une dame souhaitait me parler tout à l’heure.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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