dimanche 7 décembre 2014

Les mystères de la forêt

Les mystères de la forêt

Forêt, sœur de la vaste montagne !
Complice éternelle des amoureux,
Des philosophes tu es le bagne
Et des poètes le havre heureux !

Tu caches à nos yeux, dans ton ombre noire,
Tes nymphes antiques au regard reluisant,
Et des dryades douces comme des moires,
Epouses tragiques des arbres pesants,

Merlin, épris de la fée Viviane,
Maints druides, maints ermites et maints chevaliers,
Et des parfums mystérieux émanent
De tes chênes et de tes psoraliers

Comme des âmes volages et légères !
Nul ne peut sonder ton fond infini,
Et l’odeur de tes brises passagères
Envoûte doucement tes amants bénis !

Faunes joyeux et satyres difformes
Hantent éternellement tes chemins obscurs,
Forêt majestueuse et énorme,
Hospitalière même aux monstres impurs,

Et parfois, en passant avec verve
Dans tes allées, jovial ou attristé,
L’on sent que quelque chose nous observe
Et qu’un souvenir dans ton cœur est resté.



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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