mardi 21 octobre 2014

Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (LXXI)

HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE ROIS, ET DE   CINQ DAMES DE BAGDAD (PARTIE LXXI)

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
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Nous passâmes ensemble quelques bons jours unis,
Mais ces jours ne furent point, hélas, infinis,
Et mes sœurs, jalouses de l’intelligence
Qu’elles voyaient se former entre moi et le prince,
Me demandèrent, un jour, d’un ton malicieux,
Ce que je comptais faire de ce prince pieux
Une fois que nous serions de retour à la patrie.
Mais moi je tournai la chose en plaisanterie,
Je leur répondis que j’en ferais mon époux
Et je dis au prince, d’un ton soumis et doux :
« Souffrez que je sois votre esclave obéissante
Et faites de moi votre épouse consentante
Et je vous offrirai mon cœur et mon amour.
Vous serez mon époux et le maître de mes jours,
Et ma fidélité vous sera éternelle. »
« Je ne sais s’il s’agit d’une plaisanterie cruelle,
Répondit le prince, mais moi, en ce moment,
Je vous déclare toutes, mesdames, fort sérieusement,
Que cette offre m’honore et que je me donne
Sans pâlir, à votre charmante personne,
Et c’est moi qui serai votre doux serviteur. »
Mes sœurs, à ce discours, changèrent de couleur,
Et je ne remarquai point leur jalousie sombre.
Nous étions au golfe persique ; une immense ombre
De ses ailes humides voilait notre chemin.
Nous devions arriver au port le lendemain,
Mais la nuit, pendant mon sommeil, pleines de rage,
Mes sœurs me jetèrent à la mer ; leur ire sauvage
Leur fit faire la même chose au prince mon époux
Que les flots noyèrent et qui périt sur le coup.
Moi, j’eus le bonheur de me réveiller vite,
Et, en sentant que la vie lentement me quitte,
Je nageai jusqu’à une salutaire noirceur
Que je ne distinguais point, avec grande ardeur.
Je gagnai une plage, et fis la découverte, 
A la lumière du jour, d’une île déserte
Qui devait être à vingt milles de Balsora
Et où je crus qu’avant moi nul humain n’erra.

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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